Doyle est une bonne surprise. Je n'ai jamais commencé une chronique de cette façon mais après tout, il faut une première fois à tout. Originaires de Paris, les petits distillent un mix entre metal, post-hardcore et screamo, tout ce qu'il faut pour faire attribuer des tonnes d'étiquettes. Au-delà des carcans et autres labels forgés au fer rouge, Doyle nous propose ici son premier opus « And Gods Will... »

Doyle, c'est un style, un album assez unique. Imaginez Underoath qui aurait mixé du From Autumn To Ashes et du Funeral For A Friend et vous aurez un petit aperçu de ce que Doyle est capable de faire : riffs rapides et acérés, bons petits passages qui tabassent mais surtout mélodies cristallines, passages acoustiques très beaux et une part belle aux émotions. Déjà responsables d'un EP « Submerge » et présents sur des compilations (dont Xtreme Horizons) chez Missile Records, voici donc le premier opus.

Après une intro forte en climax, « New Season » nous éclate à la tronche et dévoile tout le potentiel du combo : mélodies imparables, grosses guitares, vocaux très « underoathien », passages acoustiques le tout légèrement agrémenté de mosh parts. Doyle c'est tout un mix, un cocktail d'influences qui fout une calotte tant à la scène screamo que metalcore. Car oui, du metalcore, il y en a un peu chez Doyle.
Sur cet opus, il y a surtout un titre qu'il faut retenir : « John Airence » dont la structure n'est pas sans rappeller « Casting Such A Thin Shadow » d'Underoath. Une entrée aérienne d'une beauté à couper le souffle, une mélodie impeccable, le tout agrémentée d'une batterie lente et discrète pour finir par des vocaux murmurés dont la ressemblance avec Jonathan Davis est troublante. Puis cela explose sur la fin, donnant lieu à l'un des tubes français de cette année. Pur régal pour les oreilles et laissant apparaître un très grand talent.
Mais les autres titres ne sont pas en reste : « Welcome To Your Life » et ses syncopes, « Almost Quiet » et ses couplets qui prennent aux tripes, « Submerge » et son intro captivante. Je pourrais tous les citer comme ceci car chacun des titres possède sa propre personnalité et son propre charme. Le tout donne naissance à un opus riche, majeur, mélodique et brutal à la fois, gavé ras la gueule d'émotions.

Pour conclure, Doyle est une excellente surprise qui devrait largement séduire les plus ouverts d'esprit d'entre nous. Ceux qui aiment toute la scène screamo, post hardcore US avec pour leaders Underoath, Poison The Well ou From Autumn To Ashes (période « Too Bad, You're Beautiful ») peuvent déjà jeter une oreille sur le myspace du combo. Impressionnant.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 15/20 | Nb de lectures : 12851