Down For Life. Kezako ? Notre Tonton national m'avait passé la galette il y a quelques semaines en me disant « C'est très bon ! Ca va te plaire ». Leger doute de ma part rien qu'à la sonorité du nom. Down for (4) Life ça fait très « Right 4 Life », « 25 TA Life »... bref ça fait très hardcore genre NYHC et ce n'est pas trop mon rayon ni ma tasse de thé !
Je prend donc le boitier dans mes mains et hooo surprise : le packaging est fort joli et, pour le moins, original ! Je souleve délicatement le CD (uniformément noir et décoré du symbole illustrant le chaos), maintenu par un petit rond en mousse en son centre, révélant ainsi l'inscription suivante en blanc sur fond noir : « Here chaos begins ». Boudiou ! Ca rigole pas chez ces Lensois ! Et effectivement « It's always the same old story » vous plonge dans une ambiance où, croyez moi, on a pas envie de rigoler.
Ce mcd de 34 minutes commence par une intro plutôt atmosphérique, oppressante et mélodique mais qui dégénère rapidement et vous prend à contre-pied en se finissant sur un hardcore « grindé », chaotique appuyé de hurlements ultra saturés. Le titre suivant démarre sur les chapeaux de roues, avec un passage grind de la même intensité, puis bascule soudainement sur une rythmique plus lente. Un peu comme si le frontal kick précédent n'était pas voulu. Finalement si, puisque quelques secondes plus tard cette même déferlante de décibels resurgit. Ok ! Down for Life plante direct le décor : celui d'un métal hardcore brutal, formidablement chaotique et non conventionnel. Le groupe surprend à chaque morceau en jonglant avec des rythmiques aussi étranges qu'innatendues. Les guitares corrosives à souhait délivrent des riffs très sombres – et particulièrement violents – mais savent aussi explorer d'autres horizons et, au sein des tempêtes de riffs chaotiques, persistent des îlots d'arpèges calmes et atmosphèriques. Du côté de la section rythmique : rien à redire. Elle suit parfaitement la ligne directrice du groupe et contribue largement à la phrénésie générale. La basse est d'une lourdeur phénoménale et le batteur enchaine les changements de tempos avec une rigueur des plus appréciable. Sincèrement on ne peut être qu'impressionné et surpris par la crédibilité et l'assise de cette première (auto!)production. Surtout quand on sait que le groupe l'a enregistrée alors qu'il n'existait que depuis sept mois ! Il n'y a rien à rajouter si ce n'est que D4L est un groupe à suivre de très près et que cet « It's always the same old story » plaira sans aucun doute aux fans de combos comme Converge, Nostromo, Cult of Luna (pour son côté introspectif) ou encore les émergents Superstatic Revolution.



Rédigé par : [eMp] | 8,5/10 | Nb de lectures : 8143