DOUBLE CROSS - II (Sweet Poison) - 21/02/2011 @ 08h33
Pur inconnu au bataillon, Double Cross nous vient d'Allemagne et pratique depuis quelques années un hard rock dans la plus pure tradition autant au niveau musical que des textes pas toujours très "intellectuels". Si la formation officielle du groupe remonte à 2004, les 3/4 du line-up se connaissent déjà depuis 1995 époque où démarrait les prémices de Double Cross, alors que le chanteur/guitariste et principal compositeur du groupe, Matt Dean Brownstone n'avait que 15 ans (!). 2007 voit la sortie du premier album éponyme de la formation, suivi 3 ans plus tard du second album du groupe tout sobrement intitulé "II". A l'évidence quand on écoute les 2 premiers morceaux de cet album, on se dit que Double Cross n'est qu'un énième groupe de hard rock et c'est complètement vrai: de bonnes rythmiques accrocheuses, des riffs mille fois entendus qui font dodeliner de la tête, un chant rock'n'roll dans la plus pure tradition, jusqu'au troisième morceau, ce "Call You" atteignant presque les 7 minutes qui calme quelque peu les ardeurs, de par ses intonations plus mélodiques mais surtout la métamorphose vocale du chanteur Matt qui adopte là (et ce jusqu'à la fin de l'album) un chant bien plus dramatique et plaintif, qui étonne au premier abord et qui fait peiner pour lui donner une description exacte. C'est le genre typique de chant qui énerve autant qu'il s'apprécie: pour faire une comparaison avec un chanteur bien plus connu, écoutez ou pensez à un Michael Poulsen (Volbeat) et vous entendrez peut-être quelques (minimes) ressemblances, même si ce dernier à un timbre plus puissant et tout de même moins "mélo-dramatique" que notre ami Brownstone.

Une fois l'effet de surprise passé, on s'habitue à ce chant, même si par la suite l'album se veut plus mélodique qu'au début: en effet "The Other Side", titre versant fortement dans la mélancolie sur un tempo pour le coup ralentit et "Blind Eyes", certes plus énergique mais qui ne manque pas non plus d'envolées mélodiques, accentuant l'esprit beaucoup moins rock'n'roll entraperçu sur les 2 premiers titres. Après un "Take me Away" plus énergique qui revient à un style plus direct, mais dont le refrain finit vite par lasser tout comme la fin du morceau qui aurait pu être mieux négocié qu'un passage narratif decrescendo fort peu utile, 3 morceaux qui se suivent donnent davantage envie de replonger dans cet album, malgré le fait qu'aucun de ces trois titres ne dépassent les 3 minutes ! La première partie est un interlude instrumental d'une minute, qui prépare l'auditeur à ce qui va suivre et sert de transition avec la deuxième partie, un "All I Said" inspiré par une rythmique et des riffs bien heavy, à la manière d'une cavalcade qui (re)dynamise l'ensemble: malheureusement, d'une le titre est trop court et de deux le chant de Matt ne colle pas trop avec ce tempo enjoué qui aurait demandé des vocaux plus percutants plutôt que la voix "plaintive" du bonhomme... et rebelote avec la troisième partie, un "Till the End of All Times" quasi instrumental à nouveau porté par une rythmique très maidenienne et des soli réussis en tout point, sans une surenchère de notes, juste le feeling adéquat; et, cerise sur le gâteau, un tapping inattendu vient se greffer au tout, montrant que ce groupe-là a un certain potentiel pour le moment pas très bien exploité, notamment quand on entend la fin de ce titre, composé de "Amen" répétés plusieurs fois de manière "majestueuses" mais dont l'utilité est égale à zéro ! Sauf que là nous arrivons déjà à la fin de cet album qui ne comporte que 8 morceaux et 1 interlude ! Un album plutôt court donc...

En fait cet album dure à peine 35 minutes, et ses 3 derniers morceaux sont des morceaux notés comme bonus, car déjà présents sur le premier album du groupe. Aucune précision n'est donnée quant à savoir si ce sont de nouvelles versions, mais quoi qu'il en soit ce sont 3 bons morceaux de hard rock, où Matt se fait plaisir en imitant plutôt bien un certain Axl Rose avec la même voix nasillarde, pour ce qui donne des allures d'un Guns n' Roses en plus couillu. De quoi finir de bonne manière un album bizarre, qui pour synthétiser commence rock'n'roll, part dans des intonations bien plus mélodiques, se mute en une bête plus coriace et heavy metal, pour finir avec ses bonus plus dans la veine du début de l'album ! De quoi perdre un peu la tête et surtout ne pas apprécier l'album dans son ensemble qui au vu de sa courte durée nous fait passer un bon moment, sans casser la baraque, la faute à un chant pas toujours parfait et à une hétérogénéité trop forte. En trouvant le bon équilibre, on peut espérer que la sauce prenne mieux à l'avenir, mais ça n'en reste pas moins un album sympathique...




Rédigé par : gardian666 | 13/20 | Nb de lectures : 11895




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