Non, ceci n’est pas le véritable nouvel album de notre (mon ?) Allemande préférée, mais une curiosité et un cadeau pour les fans. Doro Pesch a revêtu ses plus beaux atours pour nous offrir un superbe digipack et fêter à sa manière ses 20 ans de carrière (le double DVD de l’an dernier n’a pas suffit !). La belle nous ressort donc quelques-uns de ses plus grands succès, mais c’est bien plus qu’une simple compilation. En effet, tous les morceaux figurant sur ce CD ont été retravaillés avec un orchestre symphonique. METALLICA ou SCORPIONS l’ont bien fait, alors pourquoi pas elle !
Au programme, pas mal de titres de sa carrière solo, citons en vrac l’inoubliable « Love me in black », l’hymne « Burn it up », le poignant « Tausend mal gelebt », ou les plus récents « Undying » et « Always live to win » (ce dernier en live acoustique avec le groupe). Mais, la miss n’a pas oublié ses plus vieux fans en reliftant quelques compos de WARLOCK, issues essentiellement de « Triumph and agony » : l’hymne (encore un !) « All we are », le classique « Für Immer », « I rule the ruins » et « Metal tango ». Ajoutez à cela des nouveautés, comme le single « Let love rain on me », très jolie ballade qui a fait quelques semaines auparavant l’objet d’une sortie en MCD (avec notamment des versions espagnole et… française de cette chanson… « Pluie d’amour » que c’est devenu… ahlala… entendre Doro roucouler dans la langue de Molière… rien que d’y repenser… euh… je m’égare… pardon…). D’ailleurs, on retrouve aussi le clip sur le CD (de quoi m’égarer encore plus…).
Un des moments forts de l’album est sans conteste la reprise de JUDAS PRIEST, « Breaking the law ». Le début est surprenant, acoustique, très beau… puis, la rythmique s’emballe comme l’originale, sauf que c’est l’orchestre qui se charge des « riffs » et qui déboule… je vous le donne dans le mille… Udo Dirkschneider (U.D.O., ex-ACCEPT) qui vient faire un petit duo avec la belle. Ah… ça manquait la voix de Gobelin de ce bon vieux Udo ! Car, je ne m’y attendais pas trop, vu que sur le single « Let love rain on me » que j’évoquais plus haut, figurait cette reprise, mais sans le père Udo !
Au final, les fans seront ravis de cette initiative (en plus, il y a trois jolis fonds d’écran !), mais cela devrait laisser de marbre les non initiés. Et aussi, dernière chose… j’aurais bien vu les morceaux les plus « pêchus » reliftés encore plus profondément, je ne sais pas moi… par exemple « I rule the ruins » transformé en ballade… comme le début de « Breaking the law »… Car, sur les compos les plus métalliques à l’origine, Doro se « contente » de chanter comme elle le fait d’habitude par dessus l’orchestre, sur une rythmique proche de l’originale. Enfin, moi, je dis ça, mais c’est parce que j’ai un faible pour les ballades, tout le monde n’est pas comme moi !


Rédigé par : Shaka | DORO version symphonique/ | Nb de lectures : 9083