DORN – Suriel (CCP records/Adipocere) - 15/12/2004 @ 10h36
A la base, Dorn était le défouloir du claviériste de Riger. Au fil du temps et des albums, Dorn c’est finalement posé comme un groupe à part entière capable d’évoluer dans le monde obscur du dark sympho métal sans toutefois en chambouler les fondements. Roberto a donc quitter Riger pour s’occuper de son nouveau bébé à plein temps.
On retrouve donc sur cet album ce que certains appelleront faiblesse et que d’autres qualifieront de force, à savoir l’éternelle dualité vocale entre la belle et la bête qui reste conforme à ce que l’on est en droit d’attendre depuis que Theatre of tragedy a jeter son premier album à la face du monde. La demoiselle possède un joli petit brin de voix et ne semble souffrir ni de Janeberkinite ni de Célinedionite aiguë, comprenez par là qu’on l’entend sans qu’elle ait besoin de gueuler comme un putois. Ce mélange de voix aérienne et de grognements ne peut prendre toute sa dimension que si le groupe se donne la peine de lui offrir une assise musicale forte en riffs et aux atmosphères variées. Pas de soucis, Monsieur Roberto était je le rappelle claviériste avant de se mettre à la guitare et au chant et maîtrise par conséquent toutes les ficelles pour créer les atmosphères adéquates. Des ambiances orientales se font entendre sur « Hass » et « Geffallener Engel » par exemple mais le synthé est loin d’être le centre de tout et reste à la place qui est la sienne : un instrument d’accompagnement qui ne se fait pas trop envahissant. On trouve quand même quelques petits bidouillages par ci par là mais vraiment de façon succincte ainsi qu’une outro instrumentale au piano. Les guitares quant à elles apportent l’intensité nécessaire pour que le qualificatif de métal soit utilisé à bon escient, proposant souvent des riffs plombés, rythmique idéale pour secouer la tête. De temps à autre on peut déceler une approche plus black mélodique sur certaines parties mais ces dernières sont toutefois largement minoritaires. L’objectif est simple : allier la voix gutturale aux guitares rythmiques pour lutter contre les tentatives du chant féminin d’amener la musique vers les nuages: intro de « Geffallener Engel ». Si besoin en était les synthés se posent comme ultime rempart avec leur tonalité assez sombre voire même inquiétante « Suriel » enfermant délibérément cette pauvre demoiselle dans un monde ou ne filtre que peu de lumière.
Rappelant parfois un groupe comme Dismal euphony à ses débuts, ces allemands n’apportent pas grand chose de neuf et se contentent d’appliquer à la lettre une recette qui a fait ses preuves. Partant de cet état de faits quoi de plus normal que de trouver abordés sur ce disque les thèmes de la vie, la mort, l’amour, la dépression et la mélancolie. Vous êtes prévenus.


Rédigé par : Dark Tranquilou | 12.5/20 | Nb de lectures : 9253




Auteur
Commentaire
Aucun commentaire

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion






Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site

Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs. S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos

Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker