DOOMSWORD - The Eternal Battle (Dragonheart/Season Of Mist) - 11/03/2011 @ 08h27
Certains clichés ont la dent dure, et pour cause. Regardez nos voisins méditerranéens et leur recherche effrénée de la virilité absolue, le sponsor officiel des cartes de France imprimée sur les caleçons Rocco Sifriedi allant même jusqu’à soutenir son président du conseil de plus de soixante-dix ans Silvio B. dans ses bonga-bonga party avec des prostitués à peine mineures (et encore). Et ben niveau metaaaaaal, c’est pareil : c’est un fait, MANOWAR et autres ICED EARTH célébrant les hommes, les vrais, restent ultra-populaires surtout en Grèce mais aussi en Italie, censés être les symboles d’une masculinité triomphante. De là à dire que nos tous nos voisins transalpins aiment traîner les femmes par les cheveux tout en s’enduisant le torse velu d’huile et en brandissant une épée au ciel, je vous laisse seul juge parce que je suis sympa… Mais sur la base de ce constat anti-MLF, doit-on donc vraiment s’étonner de découvrir en Lombardie de l’activisime forcenée de la section locale des Vikings anonymes derrière laquelle se cache une petite caste de musiciens qui pratiquent la consanguinité à un niveau quasi-olympique depuis plus de dix ans via une poignée de groupes oscillant entre heavy, thrash et black mais en ayant tous en commun une irrépréhensible envie de faire face à la tempête au sommet d’une falaise les cheveux au vent ?
DOOMSWORD est donc un peu l’arbre qui cache la forêt. Et de tous ces FIURACH, GJALLARHORN et autres BATTLEROAR, c’est surtout celui qui affiche aujourd’hui la plus longue longévité et surtout la plus belle constance. Car bien que ‘The Eternal Battle’ (tout un programme !) soit son cinquième album en douze ans, il n’a pas quitté un seul instant le même et seul champ de bataille, celui laissé aux vautours et aux Valkyries du viking-metal de l’inoxydable BATHORY période ‘Twilight Of The Gods’. Car oui c’est avant tout du côté de Quorthon qu’il faut aller chercher leur inspiration principale et notamment de sa thématique guerrière, même si le groupe, et son seul membre inamovible et ancien guitariste reconverti chanteur, Deathmaster, se réclame de la scène heavy metal épique et plus particulièrement de CIRITH UNGOL, CANDLEMASS ou encore MANILLA ROAD, ce qui lui permet d’ailleurs de se différencier par exemple d’un FALKENBACH, plus ‘païen’ dans l’âme.
Sauf que pour la première fois, la tendance se renverse sur ce nouvel album qui est sûrement celui qui s’approche le plus des œuvres des papas du metal épique, MANILLA ROAD. Car musicalement, leur musique n'a jamais été aussi rétro, quitte à se teinter désormais de plans très NWOBHM. Sauf que presque tous les titres sont désormais articulés avant tout autour des chœurs quasi-omniprésents. Et alors que d’un côté, cela a permis aux Ritals apprentis guerriers de se détacher de l’ombre de leurs premières influences, de l’autre, c’était comme si inconsciemment cela les avait poussés à ne pas trop forcer le trait niveau riff, par peur de trop détourner l’attention de l’auditeur du chant et des textes de ces huit nouvelles chansons (plus un interlude), une nouvelle fois réunies autour d’un seul et même concept. D’ailleurs, les derniers grammes de doom qu’il restait sur ‘My Name Will Live On’ ont sans surprise cette fois-ci définitivement pris la poudre d’escampette… Et puis là c’est le fanatique des longues chevauchées sauvages qui parle, il manque surtout à ‘The Eternal Battle’ LE titre à rallonge attendu, leur « One Rode To Asa Bay » à eux, même si on s’en approche un peu avec le titre qui clôt cette séance de jeu de rôles grandeur nature (« Warlife »). Et sans cet appel à prendre les armes essentiel pour se lancer dans la bataille comme si c’était la dernière, ‘The Eternal Battle’ finit par n’être par être qu’une sympathique mais pas indispensable escarmouche…
Amusant, j'ai le même ressenti que toi sur de nombreux points (influences Manilla Road, manque d'un titre à rallonge et l'album met trop en avant la voix du chanteur) mais j'ai été plus que charmé par l'album !
J'y trouve le groupe constant en qualité et des riffs assez énormes (Song Of The Black sword par exemple)... Mais je ne connaissais pas le groupe avant (vu le coup de coeur avec cet album, ça va vite changer), donc peut-être que l'amateur de longue date appréciera moins ce nouvel album ;)
Khayman Membre enregistré
Posté le: 04/08/2011 à 02h25 - (95932)
Excellent album pour ma part, un peu différent des précédents (au fil des albums le groupe sonne de moins en moins doom) mais de très bonnes choses.
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DOOMSWORD est donc un peu l’arbre qui cache la forêt. Et de tous ces FIURACH, GJALLARHORN et autres BATTLEROAR, c’est surtout celui qui affiche aujourd’hui la plus longue longévité et surtout la plus belle constance. Car bien que ‘The Eternal Battle’ (tout un programme !) soit son cinquième album en douze ans, il n’a pas quitté un seul instant le même et seul champ de bataille, celui laissé aux vautours et aux Valkyries du viking-metal de l’inoxydable BATHORY période ‘Twilight Of The Gods’. Car oui c’est avant tout du côté de Quorthon qu’il faut aller chercher leur inspiration principale et notamment de sa thématique guerrière, même si le groupe, et son seul membre inamovible et ancien guitariste reconverti chanteur, Deathmaster, se réclame de la scène heavy metal épique et plus particulièrement de CIRITH UNGOL, CANDLEMASS ou encore MANILLA ROAD, ce qui lui permet d’ailleurs de se différencier par exemple d’un FALKENBACH, plus ‘païen’ dans l’âme.
Sauf que pour la première fois, la tendance se renverse sur ce nouvel album qui est sûrement celui qui s’approche le plus des œuvres des papas du metal épique, MANILLA ROAD. Car musicalement, leur musique n'a jamais été aussi rétro, quitte à se teinter désormais de plans très NWOBHM. Sauf que presque tous les titres sont désormais articulés avant tout autour des chœurs quasi-omniprésents. Et alors que d’un côté, cela a permis aux Ritals apprentis guerriers de se détacher de l’ombre de leurs premières influences, de l’autre, c’était comme si inconsciemment cela les avait poussés à ne pas trop forcer le trait niveau riff, par peur de trop détourner l’attention de l’auditeur du chant et des textes de ces huit nouvelles chansons (plus un interlude), une nouvelle fois réunies autour d’un seul et même concept. D’ailleurs, les derniers grammes de doom qu’il restait sur ‘My Name Will Live On’ ont sans surprise cette fois-ci définitivement pris la poudre d’escampette… Et puis là c’est le fanatique des longues chevauchées sauvages qui parle, il manque surtout à ‘The Eternal Battle’ LE titre à rallonge attendu, leur « One Rode To Asa Bay » à eux, même si on s’en approche un peu avec le titre qui clôt cette séance de jeu de rôles grandeur nature (« Warlife »). Et sans cet appel à prendre les armes essentiel pour se lancer dans la bataille comme si c’était la dernière, ‘The Eternal Battle’ finit par n’être par être qu’une sympathique mais pas indispensable escarmouche…
Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 11/20 | Nb de lectures : 12912