DOOMDOGS - Unleash the Truth (Doomentia) - 30/12/2011 @ 09h39
Si DOOMDOGS ne vous dit rien, c’est un peu normal. Il est signé sur l’excellent label tchèque Doomentia, qui n’est pas connu pour sa communication à outrance, mais pour ses nombreuses sorties de qualité. C’est également un des meilleurs amis des amateurs de vinyles, puisque ce label édite toutes ses sorties à la fois en CD et en vinyles, mais aussi de par toutes les signatures prestigieuses, notamment en death metal (ASPHYX, DISMA, MASTER…). D’ailleurs, les amateurs de metal mort à tendance lente ou old school doivent se pencher sur ce label ! Ainsi que les amateurs de metal condamné, puisqu’il s’agit également du label, entre autres de HOODED MENACE, EARTHRIDE, PROCESSION, etc.
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos Suédois. Puisque oui, DOOMDOGS sont suédois, avec notamment dans leurs rangs Tomas GG Eriksson, ex-Grotesque et ex-Runemagick. Formés en 2007, ils sont arrivés dans les bacs directement avec un album, éponyme, sorti sur Doomentia en 2010. Et ils enchaînent directement avec un nouvel album cette année, "Unleash the Truth", toujours sur Doomentia. Et à l’écoute de l’album, c’est vraiment pour surfer sur cette vague doom-rock qui est en train de déferler.
Au programme donc : du gros riff, du chant éraillé et un rythme groovy ! DOOMDOGS, c’est d’abord son chanteur, Tomas Eriksson, qui officie à des années lumières des groupes de death metal de sa jeunesse. Batteur dans Grotesque, guitariste dans Runemagick, il ne s’occupe ici que du chant. Son timbre est éraillé et gras à souhait, mais toujours mélodique, à la limite entre le stoner, le doom et le southern metal. Et qui colle parfaitement à la musique, complètement doom-rock stonerisant. L’autre intérêt du groupe est son guitariste, Christer Cuñat. Ce mec a un sens du riff directement inspiré de Tony Iommi ou de Wino, et permet au groupe d’avoir des morceaux inspirés et efficaces. Principalement rythmique, la guitare s’accorde quelques solos bien sentis, parsemés avec parcimonie, pour le pas lasser. Le son est également gras du cou comme il faut quand la distorsion est activée, sinon très organique. C’est d’ailleurs un constat général, le son est vraiment organique et à des années –lumières des productions aseptisées qu’on nous sert trop souvent. La basse y est notamment vrombissante comme j’aime, avec un son rondouillard et un bassiste qui connaît son affaire, et m’a carrément fait penser à deux ou trois moment à Geezer Butler, c’est dire.
Vous l’aurez donc compris, DOOMDOGS propose un doom-rock fortement inspiré par BLACK SABBATH, voire SAINT VITUS. Mais les Suédois y ajoutent une petite touche stoner qui donne son originalité au groupe. Les morceaux sont assez variés, entre les ballades ("Magick of the Black Circle") et les morceaux plus classiques, avec des couplets relativement calmes, et des envolés plus éraillées et plus rock sur les refrains ("Eye for an Eye", "All Lies"). D’ailleurs, les morceaux de ce genre sont les plus représentatifs de l’album. Les titres ne sont pas très longs, 3min40 pour le plus court, 6min39 le plus long. Seule la reprise de Black Sabbath, le méconnu "A National Acrobat" (tiré de l’excellent "Sabbath Bloody Sabbath"), dépasse les 8 minutes. Le morceau a été un peu ralenti, et est donc plus long que l’original. Cette version est d’ailleurs assez fidèle et bien interprétée. Mais si les morceaux ne sont pas très longs, ils sont assez nombreux (13 en comptant la reprise de BS), et au final, le disque dure 70 minutes. J’avoue que j’ai commencé à m’ennuyer vers le neuvième morceau, tant les morceaux se ressemblent dans l’ensemble. Au final, avec 15-20 minutes de moins, ce "Unleash the Truth" aurait été tout à fait digeste, mais là, tenir la longueur c’est difficile. Messieurs les musiciens, le dicton « plus c’est long, plus c’est bon » n’est pas vrai tout le temps…
On se retrouve donc avec un bon second album, qui est handicapé par une durée bien trop importante pour un genre qui se veut plutôt direct et efficace. Je trouve que ça dessert vraiment cet album, rendant les multiples écoutes assez pénibles. Ne vous laissez pas forcément arrêter par cet argument fallacieux de chroniqueur, et allez écouter l’album sur le Myspace du groupe pour vous faire une idée (attention, les morceaux ne sont pas dans l’ordre).
superbe groupe malheureusement si peu connu...j'espère qu'il y a une version vinyle car ils enregistrent sur du matos à bandes et le son est hmmmmmmmm CHAUD !
zozo Membre enregistré
Posté le: 31/12/2011 à 14h37 - (99528)
Il existe effectivement une version vinyle et comme d'habitude avec ce label, elle est superbe crois-moi!
Yahooooo IP:88.164.243.127 Invité
Posté le: 31/12/2011 à 15h35 - (99531)
OK c'est sur un label en pleine hype, ok c'est un style admirable et très en vue, mais c'est tout de même HYPER générique comme doom. Et encore, il y'a de sacré défauts sur ce disque: il est trop long, trop monotone (non, ce n'est pas obligatoire pour le genre!) et le chant est tout simplement mauvais. Très surcôté je trouve...
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Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos Suédois. Puisque oui, DOOMDOGS sont suédois, avec notamment dans leurs rangs Tomas GG Eriksson, ex-Grotesque et ex-Runemagick. Formés en 2007, ils sont arrivés dans les bacs directement avec un album, éponyme, sorti sur Doomentia en 2010. Et ils enchaînent directement avec un nouvel album cette année, "Unleash the Truth", toujours sur Doomentia. Et à l’écoute de l’album, c’est vraiment pour surfer sur cette vague doom-rock qui est en train de déferler.
Au programme donc : du gros riff, du chant éraillé et un rythme groovy ! DOOMDOGS, c’est d’abord son chanteur, Tomas Eriksson, qui officie à des années lumières des groupes de death metal de sa jeunesse. Batteur dans Grotesque, guitariste dans Runemagick, il ne s’occupe ici que du chant. Son timbre est éraillé et gras à souhait, mais toujours mélodique, à la limite entre le stoner, le doom et le southern metal. Et qui colle parfaitement à la musique, complètement doom-rock stonerisant. L’autre intérêt du groupe est son guitariste, Christer Cuñat. Ce mec a un sens du riff directement inspiré de Tony Iommi ou de Wino, et permet au groupe d’avoir des morceaux inspirés et efficaces. Principalement rythmique, la guitare s’accorde quelques solos bien sentis, parsemés avec parcimonie, pour le pas lasser. Le son est également gras du cou comme il faut quand la distorsion est activée, sinon très organique. C’est d’ailleurs un constat général, le son est vraiment organique et à des années –lumières des productions aseptisées qu’on nous sert trop souvent. La basse y est notamment vrombissante comme j’aime, avec un son rondouillard et un bassiste qui connaît son affaire, et m’a carrément fait penser à deux ou trois moment à Geezer Butler, c’est dire.
Vous l’aurez donc compris, DOOMDOGS propose un doom-rock fortement inspiré par BLACK SABBATH, voire SAINT VITUS. Mais les Suédois y ajoutent une petite touche stoner qui donne son originalité au groupe. Les morceaux sont assez variés, entre les ballades ("Magick of the Black Circle") et les morceaux plus classiques, avec des couplets relativement calmes, et des envolés plus éraillées et plus rock sur les refrains ("Eye for an Eye", "All Lies"). D’ailleurs, les morceaux de ce genre sont les plus représentatifs de l’album. Les titres ne sont pas très longs, 3min40 pour le plus court, 6min39 le plus long. Seule la reprise de Black Sabbath, le méconnu "A National Acrobat" (tiré de l’excellent "Sabbath Bloody Sabbath"), dépasse les 8 minutes. Le morceau a été un peu ralenti, et est donc plus long que l’original. Cette version est d’ailleurs assez fidèle et bien interprétée. Mais si les morceaux ne sont pas très longs, ils sont assez nombreux (13 en comptant la reprise de BS), et au final, le disque dure 70 minutes. J’avoue que j’ai commencé à m’ennuyer vers le neuvième morceau, tant les morceaux se ressemblent dans l’ensemble. Au final, avec 15-20 minutes de moins, ce "Unleash the Truth" aurait été tout à fait digeste, mais là, tenir la longueur c’est difficile. Messieurs les musiciens, le dicton « plus c’est long, plus c’est bon » n’est pas vrai tout le temps…
On se retrouve donc avec un bon second album, qui est handicapé par une durée bien trop importante pour un genre qui se veut plutôt direct et efficace. Je trouve que ça dessert vraiment cet album, rendant les multiples écoutes assez pénibles. Ne vous laissez pas forcément arrêter par cet argument fallacieux de chroniqueur, et allez écouter l’album sur le Myspace du groupe pour vous faire une idée (attention, les morceaux ne sont pas dans l’ordre).
Rédigé par : Skay | 15/20 | Nb de lectures : 12736