DONKEY PUNCH - Middle Class (Swarm Of Nails) - 29/06/2011 @ 08h30
Les habitués de youporn et autres cochoncetés à caractère pornographique connaissent cette étrange pratique qu’est le DONKEY PUCNH, les autres la découvriront, s’ils en ont vraiment envie. Perso je ne connaissais que de nom mais je ne l’ai jamais pratiquée. Eh bien maintenant, grâce aux Parisiens, j’ai une petite idée de l’effet que ça doit faire lorsqu’on est une jeune pisseuse, certainement ivre, et qu’on subit cette déviante pratique. BOOM ! Une grosse patate de forain à l’arrière du crâne. De celles qui laissent pantois, en sueur et aux portes de l’inconscience. "Middle Class", deuxième EP de DONKEY PUNCH procure les mêmes effets. Mais la sensation est tellement enivrante et addictive qu’on en redemande encore et encore, ce qui ne doit pas, du moins je le présume, être le cas de la pratique pugilistico-sexuelle.
« Middle Class » dévoile ses 17 minutes et quelques par petites touches via une entrée en matière « peinarde » avec « Goes Blank » d'abord. Une façon pour les sales gamins de se présenter poliment et de te serrer la pogne en ôtant leurs casquettes, un sourire angélique sur les lèvres avant de te cracher à la face un glaviot bien glaireux qui s’appelle « Never Enough » et de se barrer en courant, majeur tendu bien haut, au son de « 3am ». « Middle Class » rappelle furieusement un Black Flag qui aurait écouté Converge et se serait converti au Holy Terror. C’est sale, crasseux, en colère, très en colère mais putain de groovy en même temps. On pense à Ceremony aussi pour le côté un peu « foufou » et pas très sain d’esprit du truc. Washington DC sur Seine en quelque sorte. Ou Cleveland sur Yvette, ça marche aussi. Cette folie furieuse imprègne tout l’album. Histoire d’accentuer encore ce côté sale gosse, les gars torchent un titre de trente secondes tout plein d’énergie punk nommé « Khaled Kelkal », oui comme le triste sire bien connu des services secrets hexagonaux. Les titres oscillent entre sept secondes et cinq minutes, ce qui, pour eux, est carrément un titre progressif.
Mais ce que les sept secondes de « Get Over It » et les cinq minutes de « Cheating Life Part III » ont en commun c’est cette rage contenue qui explose d’un coup. Rage directe et in your face pour "Get Over It" ou plus insidieuse comme sur le titre final, plus rampant, plus lent, plus lourd, plus dissonant presque sludge ou doom par moments. Un titre qui rappelle les ambiances les plus cracras du « No Surrender » de qui vous savez et qui fleure bon la saleté et la violence urbaine. Bref tout ce qu’on aime quoi. Le groupe suit la mouvance du hardcore crasseux et teigneux qu’on retrouve chez le label de Jacob Bannon sauf que, comparé à tous les groupes de Deathwish, DONKEY PUNCH possède une french touch bien à lui, un côté je m’en foutiste et sale gamins (j’insiste) qu’on ne retrouve guère que chez Trash Talk ou leur collègues Parisiens de xDIGx. Cette french touch dont je parlais c’est cette faculté de faire ce qu’on veut quand on veut sans en avoir rien à branler des étiquettes ou des petites cases bien pratiques pour nous autres chroniqueurs. On se retrouve donc désarmés devant ce disque qui sent la sueur de la salle de répét’, l’alcool frelaté des clubs miteux remplis de punks et la rage cool du gars qui balance ses vannes assis au fond de la classe. Les Ricains appellent ça la fuck you attitude. Et c’est exactement ce qui suinte de « Middle Class ».
Pas besoin de montrer ses muscles luisants et saillants sous un beau maillot de basket pour en avoir dans le froc, ceux qui en ont ne les montre pas. « Joue les cakes, joue les "one again", joue les cons, moi j'reste concret, direct c'est la guerre. » Et ouais Jean Gab’, tout comme toi, DONKEY PUNCH met la guerre dans ton salon n’a de comptes à rendre à personne et n’appartient à aucune scène, si ce n’est la sienne. Hardcore, powerviolence, parpaingcore, crust. On trouve tout ça et bien plus encore dans ce « Middle Classe » hyper prometteur. « Virgin », leur précédent EP creusait déjà les fondations, mais après un petit changement d’effectif, « Middle Class » enfonce le clou et pose un socle stable et solide sur lequel le groupe peut construire quelque chose de grand. Après un DONKEY PUNCH ont est lessivé, humide, paumé et on sent un peu la merde mais bordel de chiotte c’est ça qui est bon.
Trés bon ep. Méchant et pervers. je ne connaissais pas cette belle pratique je coucherais moins con ce soir. maintenant je comprend mieux le back du EP Virgin...
Ilhan Membre enregistré
Posté le: 29/06/2011 à 11h32 - (95174)
Pareil, bon skeud! Même si je dois avouer préférer les morceaux lents aux rapides, dans l'ensemble c'est très classe!
pearly Membre enregistré
Posté le: 29/06/2011 à 11h57 - (95175)
Excellent.
Il y a ce "côté deathwish" qui va bien, mais sans son poli ni clichés à la con, avec ce quelque chose de hargneux sorti de Catharsis, le tout avec une spontanéité très communicative. C'est naturel mais construit, imbibé de bière, furieux, gratuit, juste mortel.
heddy IP:86.70.224.176 Invité
Posté le: 29/06/2011 à 12h41 - (95179)
excellent ca pue la haine et la sincérité, c est maitrisé,et ca blague pas en live!
Toub/nothingness Membre enregistré
Posté le: 29/06/2011 à 17h44 - (95183)
Grosse saveur cette ep de réels beaux gosses. Ca sort chez Swarm of nails en plus !
Oli IP:84.99.224.214 Invité
Posté le: 29/06/2011 à 19h20 - (95187)
A noter que l'EP est en téléchargement libre, le lien est sur le bandcamp !
Velvet Kevorkian Membre enregistré
Posté le: 30/06/2011 à 10h27 - (95214)
Très bonnnnnnnnn!!!
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« Middle Class » dévoile ses 17 minutes et quelques par petites touches via une entrée en matière « peinarde » avec « Goes Blank » d'abord. Une façon pour les sales gamins de se présenter poliment et de te serrer la pogne en ôtant leurs casquettes, un sourire angélique sur les lèvres avant de te cracher à la face un glaviot bien glaireux qui s’appelle « Never Enough » et de se barrer en courant, majeur tendu bien haut, au son de « 3am ». « Middle Class » rappelle furieusement un Black Flag qui aurait écouté Converge et se serait converti au Holy Terror. C’est sale, crasseux, en colère, très en colère mais putain de groovy en même temps. On pense à Ceremony aussi pour le côté un peu « foufou » et pas très sain d’esprit du truc. Washington DC sur Seine en quelque sorte. Ou Cleveland sur Yvette, ça marche aussi. Cette folie furieuse imprègne tout l’album. Histoire d’accentuer encore ce côté sale gosse, les gars torchent un titre de trente secondes tout plein d’énergie punk nommé « Khaled Kelkal », oui comme le triste sire bien connu des services secrets hexagonaux. Les titres oscillent entre sept secondes et cinq minutes, ce qui, pour eux, est carrément un titre progressif.
Mais ce que les sept secondes de « Get Over It » et les cinq minutes de « Cheating Life Part III » ont en commun c’est cette rage contenue qui explose d’un coup. Rage directe et in your face pour "Get Over It" ou plus insidieuse comme sur le titre final, plus rampant, plus lent, plus lourd, plus dissonant presque sludge ou doom par moments. Un titre qui rappelle les ambiances les plus cracras du « No Surrender » de qui vous savez et qui fleure bon la saleté et la violence urbaine. Bref tout ce qu’on aime quoi. Le groupe suit la mouvance du hardcore crasseux et teigneux qu’on retrouve chez le label de Jacob Bannon sauf que, comparé à tous les groupes de Deathwish, DONKEY PUNCH possède une french touch bien à lui, un côté je m’en foutiste et sale gamins (j’insiste) qu’on ne retrouve guère que chez Trash Talk ou leur collègues Parisiens de xDIGx. Cette french touch dont je parlais c’est cette faculté de faire ce qu’on veut quand on veut sans en avoir rien à branler des étiquettes ou des petites cases bien pratiques pour nous autres chroniqueurs. On se retrouve donc désarmés devant ce disque qui sent la sueur de la salle de répét’, l’alcool frelaté des clubs miteux remplis de punks et la rage cool du gars qui balance ses vannes assis au fond de la classe. Les Ricains appellent ça la fuck you attitude. Et c’est exactement ce qui suinte de « Middle Class ».
Pas besoin de montrer ses muscles luisants et saillants sous un beau maillot de basket pour en avoir dans le froc, ceux qui en ont ne les montre pas. « Joue les cakes, joue les "one again", joue les cons, moi j'reste concret, direct c'est la guerre. » Et ouais Jean Gab’, tout comme toi, DONKEY PUNCH met la guerre dans ton salon n’a de comptes à rendre à personne et n’appartient à aucune scène, si ce n’est la sienne. Hardcore, powerviolence, parpaingcore, crust. On trouve tout ça et bien plus encore dans ce « Middle Classe » hyper prometteur. « Virgin », leur précédent EP creusait déjà les fondations, mais après un petit changement d’effectif, « Middle Class » enfonce le clou et pose un socle stable et solide sur lequel le groupe peut construire quelque chose de grand. Après un DONKEY PUNCH ont est lessivé, humide, paumé et on sent un peu la merde mais bordel de chiotte c’est ça qui est bon.
Rédigé par : Seb On Fire | 07/10 | Nb de lectures : 14352