DODSFERD - Spitting with Hatred the Insignificance of Life (Moribund Cult/Season of Mist) - 27/10/2011 @ 09h49
Bon, en ce moment ça ne va pas très fort pour la Grèce. La crise, le FMI au derche, bref tout ce qu’il faut pour envisager l’avenir avec le sourire. Si c’est la scoumoune pour nos amis grecs, pour les misanthropes en revanche, c’est plutôt une aubaine car DODSFERD est de retour et visiblement il n’est pas jouasse mais alors pas du tout. Bonne nouvelle pour tous ceux qui furent légèrement désappointés par l’embourgeoisement de notre camarade Wrath qui s’était mis à nous la jouer mélancolique triste sur deux accords lors de son précédent album. Fini le spleen larmoyant, Wrath a jeté sa boîte de Kleenex et nous a ressorti sa panoplie cloutée histoire d’envoyer de bons gros coups de boule dans les valseuses et de dégueuler sa haine sur le costard Armani d’un représentant de chez Goldman Sachs.
La rupture se fait sans transitions ! Dès l’entame, ça t’envoie un blast ravageur dans les dents avec des trémolos te filant la chair de poule et de putains de vocaux haineux t’arrachant les bouts de viande qui te servent d’oreilles. Ca déboîte sévère ! On retrouve avec un plaisir pervers ce côté Thrash/Punk crasseux qui faisait tout le sel de Cursing Your Will To Live. The Hate Goes On, tu m’étonnes ! Une brève carte de visite qui vous envoie dans les cordes en moins de cinq minutes. Après ce fracassant démarrage, aucun autre morceau ne sera en deçà de cinq minutes. Wrath et ses potes monteront même jusqu’à un quart d’heure.
Ne vous inquiétez pas pour autant, ce n’est pas parce que notre Grec prend son temps qu’il relâche pour autant la pression. Loin de s’endormir, ces longs titres vont s’avérer être de grands et beaux morceaux de bravoure, des monuments épiques gorgés de haine, entre la vélocité Thrash d’un ARCKANUM et le mid-tempo païen et poignant d’un PRIMORDIAL surtout que Wrath se lance dans quelques envolés « voix claires ». La comparaison avec nos Irlandais est particulièrement frappante sur le palpitant Praying in Vain Under The Shrine of Your God où nous retrouvons ces roulements mélancoliques et lyriques. Mais, il apparaît que ces longs mouvements musicaux sont bien plus variés.
En effet, Your Kingdom Was Built in a Lie exhibe une sale gueule bien Rock’n’Roll avec sa grosse basse introductive et ces soli vieilles écoles. MOTÖRHEAD n’est plus très loin. Dans un autre genre, le morceau titre s’engage sur la piste d’un gros riff rampant digne de BLACK SABBATH avant de t’arracher un bras par un putain de Thrash bien primitif pour ce conclure sur un break Ambient où la batterie et une basse limite Hardcore viennent bondir sur des samples de dialogues pour finir par le retour des riffs lourds qui vont te faire hocher la boulette visqueuse à l’intérieur de ton crâne.
Au niveau technique, c’est parfait ! Le rendu sonore, bien que cru et sans fioritures, s’avère clair et énergique. Cela met parfaitement en valeur les qualités des instrumentistes qui entourent notre misanthrope de service. D’ailleurs, il s’agit à peu de choses près des sauvages qui l’entourent dans NADIWRATH où Wrath peut épancher sa soif d’un Black encore plus Punk. Franchement, ça joue et ça joue même très bien vu la versatilité musicale proposée.
Certes, cela reste classique mais alors quelle réussite ! 55 minutes bourrées d’une urgence terrifiante qui vous arrache les tripes, d’un désespoir qui vous dresse les poils et de cette haine crasseuse qui va vous faire valdinguer contre les murs de votre cellule capitonnée. En dépit de sa grande variété, l’opus reste fluide et cohérent. Mais surtout, il sera parfaitement impossible de lutter contre la puissance de toutes ces trames mélodiques qui vont définitivement vous aspirer le cervelet.
Un glaviot noir, purulent et sanglant craché à la gueule du monde en forme de majeur bien tendu dans le fondement !
D'accord avec la chro, un album solide, qui fout une grosse pêche et une prod étonnante pour le groupe qui avait l'habitude de choses plus crades mais qui en avaient aussi peut etre fait le tour.
Moulinexxx Membre enregistré
Posté le: 27/10/2011 à 10h48 - (97875)
Ça a l'air vraiment excellent, le metal grec y'a pas à chier c'est la grande classe.
Monceau Membre enregistré
Posté le: 27/10/2011 à 11h50 - (97877)
Je crois pas que je vais pouvoir de trouver tout ce vocabulaire distingué dans quelconque dictionnaire qui se respecte !
Mix entre Arkanum et Primordial – voila ce que j’appelle une bonne affaire ! Surtout que les grecques doivent avoir de la hargne et de la haine à revendre ne ce moment - on devrait avoir du 100% fait maison et pas un truc-usine à réchauffer dans la micro-onde avant de servir.
Allons écouter tout ça…
Miam IP:89.107.173.228 Invité
Posté le: 27/10/2011 à 18h27 - (97881)
Y'a bon !
Prince de Lu Membre enregistré
Posté le: 27/10/2011 à 22h22 - (97882)
Me voilà convaincu par le Lapin. C'est pas très grec tout ça, finalement. Mais ça envoie bien le pâté. Bien mieux, je trouve, que son décevant prédécesseur. A écouter!
Undergroundmetallic Membre enregistré
Posté le: 28/10/2011 à 00h13 - (97883)
Mon album du moment avec celui d'Absu !!!
sakrifiss Membre enregistré
Posté le: 28/10/2011 à 17h00 - (97913)
Il est quand meme sorti depuis 6 mois, donc si c7est ton album du moment, c'est que soit tu l'as decouvert en retard, soit que comme moi, tu l'ecoutes encore 6 mois apres.
Dans le top 3 de l'annee et dommage que la chro arrive tard... Mieux vaut blah blah que blah blah mais bon ! Apres le split immonde avec MORTOVATIS, et l'album inutile de semi depressif, Wrath revient a des titres comme il sait les balancer. On a moins de surprises que sur un Death Set the Beginning of My Journey, mais le talent des precedents est retrouve.
Prince de Lu Membre enregistré
Posté le: 28/10/2011 à 21h49 - (97920)
Nul n'est obligé de se laisser emporter par le rythme étourdissant des sorties. C'est même plutôt très bien d'écouter à son rythme, ça évite de survoler les albums comme le font souvent les surconsommateurs. En tout cas, grâce à cette chro, je vais également le découvrir. Au moment qui me plaira.
Undergroundmetallic Membre enregistré
Posté le: 30/10/2011 à 01h22 - (97941)
@Sakrifiss : Oui c'est un album que j'ai découvert en retard. J'écoute tellement d'albums que forcement je suis en retard par rapport à l'actualité parfois. Et je prend mon temps de toute manière pour bien découvrir un album.
Matt IP:77.205.38.65 Invité
Posté le: 01/11/2011 à 00h48 - (97971)
'Connaissais pas du tout, les morceaux sur youtube sont vraiment très bons, convaincu je suis !
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La rupture se fait sans transitions ! Dès l’entame, ça t’envoie un blast ravageur dans les dents avec des trémolos te filant la chair de poule et de putains de vocaux haineux t’arrachant les bouts de viande qui te servent d’oreilles. Ca déboîte sévère ! On retrouve avec un plaisir pervers ce côté Thrash/Punk crasseux qui faisait tout le sel de Cursing Your Will To Live. The Hate Goes On, tu m’étonnes ! Une brève carte de visite qui vous envoie dans les cordes en moins de cinq minutes. Après ce fracassant démarrage, aucun autre morceau ne sera en deçà de cinq minutes. Wrath et ses potes monteront même jusqu’à un quart d’heure.
Ne vous inquiétez pas pour autant, ce n’est pas parce que notre Grec prend son temps qu’il relâche pour autant la pression. Loin de s’endormir, ces longs titres vont s’avérer être de grands et beaux morceaux de bravoure, des monuments épiques gorgés de haine, entre la vélocité Thrash d’un ARCKANUM et le mid-tempo païen et poignant d’un PRIMORDIAL surtout que Wrath se lance dans quelques envolés « voix claires ». La comparaison avec nos Irlandais est particulièrement frappante sur le palpitant Praying in Vain Under The Shrine of Your God où nous retrouvons ces roulements mélancoliques et lyriques. Mais, il apparaît que ces longs mouvements musicaux sont bien plus variés.
En effet, Your Kingdom Was Built in a Lie exhibe une sale gueule bien Rock’n’Roll avec sa grosse basse introductive et ces soli vieilles écoles. MOTÖRHEAD n’est plus très loin. Dans un autre genre, le morceau titre s’engage sur la piste d’un gros riff rampant digne de BLACK SABBATH avant de t’arracher un bras par un putain de Thrash bien primitif pour ce conclure sur un break Ambient où la batterie et une basse limite Hardcore viennent bondir sur des samples de dialogues pour finir par le retour des riffs lourds qui vont te faire hocher la boulette visqueuse à l’intérieur de ton crâne.
Au niveau technique, c’est parfait ! Le rendu sonore, bien que cru et sans fioritures, s’avère clair et énergique. Cela met parfaitement en valeur les qualités des instrumentistes qui entourent notre misanthrope de service. D’ailleurs, il s’agit à peu de choses près des sauvages qui l’entourent dans NADIWRATH où Wrath peut épancher sa soif d’un Black encore plus Punk. Franchement, ça joue et ça joue même très bien vu la versatilité musicale proposée.
Certes, cela reste classique mais alors quelle réussite ! 55 minutes bourrées d’une urgence terrifiante qui vous arrache les tripes, d’un désespoir qui vous dresse les poils et de cette haine crasseuse qui va vous faire valdinguer contre les murs de votre cellule capitonnée. En dépit de sa grande variété, l’opus reste fluide et cohérent. Mais surtout, il sera parfaitement impossible de lutter contre la puissance de toutes ces trames mélodiques qui vont définitivement vous aspirer le cervelet.
Un glaviot noir, purulent et sanglant craché à la gueule du monde en forme de majeur bien tendu dans le fondement !
FUCK OFF AND DIE MOTHERFUCKERS!
Rédigé par : Dark Rabbit | 16,5/20 | Nb de lectures : 12796