Première des formations post-Fear Factory, il était normal de se pencher en priorité sur le second album de Divine Heresy à l'heure où les sorties estampillées "With Fear Factory members inside" se multiplient dans nos bacs à cds ou nos lecteurs mp3s.

Avant de chroniquer le contenu de "Bringer of plague", on peut tout d'abord s'interroger sur l'intérêt et l'utilité de la sortie de cet opus à l'heure de la réconciliation "On s'embrasse, on oublie tout ...." entre Dino Cazares et Burton C Bell est entérinée par l'annonce du retour d'une nouvelle version de Fear Factory qui mettra tout le monde d'accord (c’te blague).

En 2007, le larger-than-large FatDino avait formé Divine Heresy pour démontrer au petit monde du métal qu'il savait faire du Fear Factory sans les 3 autres membres de Fear Factory. Mais en 2009, il vient de réintégrer Fear Factory et n'a rien à prouver à personne ... d'où la question philosophique sur l'intérêt de continuer à faire du Fear Factory sous le nom Divine Heresy ?
C'est un peu comme si tu continuais à coucher avec ta copine après t'être remis avec ton ex... ça n'a pas de sens. Si ? sauf peut être si tu couches avec les 2 ensemble ?

En 2009, Divine Heresy se présente avec un line-up quelque peu remanié, exit le pompeux Tommy “Vext” Cummings au chant clair saoulant et définitivement "too much", enter Travis Neal, chanteur suédois de The Bereaved, au style plus banal mais d'un bon niveau alternant voix claire et chant agressif.

Dés les premières secondes de "Facebreaker", on se retrouve dans un univers Fear Factorien autant de par les riffs mécaniques de guitare identifiables de Dino que par la batterie ultra triggée et inhumaine de Tim Yeung (ex-Hate Eternal/Vital Remains). Les hits et les titres directs qui font mouchent se succèdent au sein de compositions intenses et ultra efficaces ("Facebreaker", "Bringer of Pagues", "Anarchaos").
Les parties mélodiques font elles aussi leurs irruptions au sein de compositions où on remarque un placement du chant équivalent à celui de Burton C Bell. Cet état de fait est criant sur des chansons comme "The end begins" ou "Redefine", notamment sur l'enchaînement de la partie finale après le pont situé aux 2 tiers du morceau "Redefine".

"Bringer of Plagues" est encore une fois un bon album de Divine Heresy qui nous propose du Fear Factory sans prise de risques, sans inventivité ou innovation. Le soucis est qu'ils commencent à être nombreux les groupes avec des membres de Fear Factory dedans à faire du Fear Factory. Il s'agit très certainement du dernier album de ce projet, tant on voit mal Dino faire du Fear Factory au sein de 2 groupes différents.


Rédigé par : VsGreg | 14/20 | Nb de lectures : 12375