Il y a des albums plus difficiles à chroniquer que d'autres. Contrairement à une idée reçue, les pires bouses ne sont pas les plus compliquées. Elles sont juste pénibles à écouter, mais il est rare de caler au moment de déverser un tombereau d'insultes. Non, le souci, ce sont les albums moyens, ceux sur lesquels on ne trouve rien à dire qui n'ait pas déjà été abordé par ailleurs, ceux qui ne sont pas si mal mais finalement pas si top.

Pour moi, les Grecs de Divine Element sont dans cette catégorie. Du coup, le CD traîne sur le coin de mon bureau depuis des mois, me narguant du coin de son joli digipack. Le pire est justement que le groupe s'est donné du mal, démarchant des crétins comme moi jusqu'en France. Et visuellement, la bestiole est même très réussie. Le souci est que le visuel est un plus et que c'est la musique qui prime. Bon, allez, aujourd'hui, je ne remets pas mon courage à demain...

Divine Element est le premier album de la formation athénienne, après une unique démo sortie en 2005. 45 minutes d'un metal mélodique tirant vers le black qui ne sonnent pas si mal, si l'on néglige une influence assez pesante de Rotting Christ tout au long des morceaux. Le genre de truc qui fait décrocher d'un morceau en se disant "tiens, j'ai déjà entendu ça quelque part". En un simple break de guitare, en une rythmique, Divine Element se cale au garde-à-vous derrière la référence grecque. Si vous ne connaissez pas Rotting Christ à la rigueur, peut-être que... En fait, j'en sais rien, parce que justement je connais Rotting Christ.

Malgré une bonne production et des titres qui s'avèrent efficaces, Divine Element reste dans l'ombre et souffre de pas mal de remplissage. Et les seules notes qui se distinguent finalement sont les défauts de la galette, qu'il serait injuste de résumer à ça. Très chiant à chroniquer cet album...


Rédigé par : Prince de Lu | 11/20 | Nb de lectures : 12068