DIVINE CODEX - The Darkness Descent (Mighty Hordes) - 17/10/2012 @ 08h00
Je suis rital et je le reste,
et dans le verbe et dans le geste.


Sans forcer le trait tel le grand philosophe Claude Barzotti, on peut toutefois noter que l'Italie n'est pas la patrie de la créativité effrénée. Certes, nous connaissons tous des projets d'envergure venus de chez nos cousins transalpins. Mais passé ces épiphénomènes, l'ensemble de la scène ritale a tendance à s'inspirer des voisins plutôt que l'inverse. Il est clair que l'Italie ne figure pas dans le haut du tableau des scènes nationales au sein de la Paneurope.

Fort heureusement, il existe des musiciens chevronnés en Italie. En théorie, ces musiciens aguerris, qui ont œœuvré pour des groupes consistants, devraient produire une musique digne d'intérêt. En théorie. Ce ne sont pas les contre-exemples qui manquent à travers le monde de projets aussi gonflés des chevilles qu'aux compos boursouflés. Chacun sait que la théorie ne se révèle pas toujours juste en pratique. C'est ce magnifique principe qui fait que des scientifiques gonflés d'orgueil passeront un jour pour des grosses truffes, et qui explique aussi le retard à l'allumage de Skynet.

Certes, Divine Codex ne compte pas une ribambelle de têtes connues. Mais tout de même, le duo regroupe Atum à la batterie et aux claviers (qui a tabassé les fûts chez Impiety ou Malfeitor, ou en live pour Setherial) et Guh Lu aux cordes (qui a grattouillé chez Impiety, et en live pour Gorgoroth et Setherial). Sans espérer un nouveau phare d'Alexandrie, on peut escompter que les deux compères feront bien leur travail. Surtout qu'ils ont été débaucher Lord Mysteriis (Setherial) comme vocaliste de session, et invité Bernt (live pour Belphegor) et Fabio Zperandio (heu...) à venir taper des solos.

Fort de ce pedigree, il faut reconnaître que Divine Codex nous sert un pet de lapin à peine tiède. La grosse Guh Lu et le nain Atum nous pondent une sorte de black/death dense et monotone à la Ruins (les Australiens, oui c'est tout naze et je vous proute). Et c'est typiquement sur ce genre de ronronnement que je m'ennuie le plus, là où la rythmique rigide longuement répétée prime sur tout le reste. Très étrangement, c'est sur leurs instruments de prédilection que les deux larrons sont les plus insignifiants. Les guitares tronçonnent, à se demander si la main droite n'a pas été remplacé par un bras mécanique. Mais surtout la batterie nous sert des patterns indigents, des breaks sans imagination. Oui, tout le bazar est super carré, voire même froid. Mais globalement, rien ne ressort, les morceaux se suivent et se ressemblent. Hormis quelques accélérations éparses (qui tombent comme un poil dans les macaronis), rien ne viendra vraiment troubler la quiétude d'un album sans écueil.

A chaque écoute, arrivé au troisième morceau, je regarde le compteur de titres persuadé que je suis sous le feu depuis une bonne heure. Non, c'est juste l'application la plus terrifiante de la relativité du temps. Diantre, que c'est chiant. C’est très loin d'être nul, mais je trouve cet album chiant.


Rédigé par : Prince de Lu | 11/20 | Nb de lectures : 13030




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