Dissimulation, j'ai toujours trouvé ce patronyme assez nase. Bon, hé bien, je peux maintenant dire qu'il correspond très bien à la musique proposée par le gang balte. Rooooh, allez hein, on peut bien rigoler un peu. Non? Comment ça "je vais me cacher maintenant"? Ah oui, une chronique c'est sérieux, j'oubliais. On ne rigole pas avec le metôôôôl, mon bon monsieur. Allright, old boy.

Dissimulation est né au début des années 90. Après deux démos en 1995 et 1997, le groupe sort sa troisième démo, Miglose, en 2000 chez Ledo Takas. Une belle histoire d'amour démarre entre la formation lituanienne de thrash/black et son label-compatriote, histoire qui ne s'achèvera avec la mise entre parenthèses du projet des rois du camouflage. Paru en 2008, Atiduokit Mirusius est donc leur dernier témoignage discographique.

Fervents adorateurs du thrash, Dissimulation ne cache pas son côté obscur. Enfin, cette appellation thrash/black est sur le papier. J'ai trouvé l'ensemble très très thrash à l'ancienne, et les comparaisons lues ici et là avec Aura Noir ou Deströyer 666 me paraissent totalement injustifiées. Au menu, un thrash à papa qui met en valeur le revival réalisé par d'autres formations tellement le tout est finalement über convenu (et même pas techniquement irréprochable).

Le titre "Biletas i Circas" ouvre l'album sur la base... d'une musique de cirque! C'est un peu le seul instant drôle de l'album, le reste de l'opus se résumant à du thrash tendance heavy aussi téléphoné qu'un épisode de Navarro.
Le commissaire Navarro se penche sur le cadavre percé de douze balles. La pauvre victime est coupé en douze, éparpillé aux quatre coins de la pièce. Il place ses deux doigts sur ce qui pouvait être le cou du défunt, se concentre un instant puis se tourne vers ses mulets en affirmant de sa voix douce, mais ferme et virile, mais suave aussi "Il est mort".
De la série culte pour vieille ménagère qui ne vaut pas un pet de lapin. Le parallèle avec Dissimulation est tentant, mais ils n'ont pas de mulets, même au niveau capillaire.

Ennui profond avec cet opus. Si Dissimulation revendique avec ferveur ses racines profondes dans le metal, a repris précédemment du Kreator pour montrer sa dévotion, rien n'y fait. Les intentions sont probablement louables, mais leur mise en musique est décevante. N'ayant pas des goûts universels (vous avez du bol), je serai curieux de savoir qui, en dehors de Ledo Takas, considère ce projet comme "culte"...


Rédigé par : Prince de Lu | 07/20 | Nb de lectures : 12826