Soyons clairs d'entrée : Dissenter ne présente absolument rien d'original. Que ce soit le style pratiqué (du brutal death), la pochette, les thèmes abordés ou même le titre de l'album, tout laisse une drôle d'impression de deja-vu ou de deja-entendu. Il me serait donc facile de casser ce disque en affirmant qu'il n'apporte rien à l'histoire de la musique, qu'il pue le cliché à plein nez et qu'il vaut mieux se rabattre sur autre chose. Et bien, pas du tout. Les polonais de Dissenter, en bons élèves appliqués, ont retenu clairement ce que leurs collègues en brutalité ont fait de mieux pour nous offrir un très bon disque de brutal death qui soutient largement la comparaison avec les autres sorties de ces dernières années. Si on peut un peu les comparer aux premiers Vader pour ce qui est du rythme soutenu, leur son se rapproche beaucoup plus de la scène américaine. Les vocaux sont proches de Morbid Angel et les guitares, accordées trois tons sous terre fleurent bon les vacances à Tampa. Malgré ces influences, "apocalypse of the damned" tire son épingle du jeu avec 10 compos franchement efficaces et radicales. Au moins, ils ne se sont pas sentis obligés de rajouter de la branlette instrumentale comme c'est malheureusement trop souvent le cas. On regrettera parfois un peu que la vitesse soit calée au maximum tout le long et que quelques ralentissements opportuns ne fassent leur apparition. Cold Blood Industries a souvent le flair pour nous trouver des groupes intéressants et originaux. Celui-ci se contente d'être intéressant et c'est déjà beaucoup.


Rédigé par : Loufi | 14.5/20 | Nb de lectures : 7092