Toulouse s’affirme comme une place forte du renouveau de la scène Française avec des groupes comme ZUBROWSKA, FAT SOCIETY, ERADIKATE ou 8 CONTROL, et c’est sans surprise qu’on voit régulièrement sortir de la ville Rose de nouveaux prodiges toujours plus talentueux.
C’est encore le cas aujourd’hui avec DISPHORIA et leur premier album sorti chez Galy Records, Canada (FATE, ERADIKATE, CRYPTOPSY, GORGUTS, MARTYR…), le plus francophile des labels d’Outre Atlantique.
DISPHORIA est la synthèse des nouvelles influences du Metal moderne. Une part de HxC (son et bases rythmiques), une part de MetalCore (structure générale), une part d’Emo (look, passages chantés) mais ces éléments ne sont pas assemblés bout à bout tel une formule commerciale, c’est bien le fruit de l’air du temps, sans calcul ni arrière pensée, saupoudrez le tout d’un peu de GrindCore et préparez vos oreilles.
On trouvera donc au rayon des influences aussi bien les HardCore speed de NYC que le mélange pop-Core de POISON THE WELL, les folies guitaristiques de CONVERGE ou DILLINGER ESCAPE PLAN, les passages travaillés de NEUROSIS ou les bases du MetalCore posées par MORNING AGAIN.
Outre une qualité de la production (il faut creuser un peu pour trouver les défauts mais c’est très convenable), cet album brille par la précision de l’exécution (chant clair un peu limite) et par l’incroyable maturité des compositions.
En effet, DISPHORIA fait l’effort d’amener les plans, de préparer l’auditeur afin de rendre chaque riff plus efficace et c’est le vrai point fort car ces préparations donnent non seulement du relief à l’ensemble mais étouffent de fait les effets de linéarité qui sont la plaie du Metal extrême.
Une album incontournable pour tous les amateur de MetalCore si vous n’êtes pas effrayés par le chant clair et les passages Emo/Mélo.
Une vraie sensation dans la scène française en 2004.


Rédigé par : Leguman | 17/20 | Nb de lectures : 10752