DISMO - Bulls And Gods (Nip Down/Season Of Mist) - 29/01/2010 @ 08h43
« Ni hardcore, ni metal, ni soumise » telle est la devise des Dismo, combo velu d’Ivry sur Seine qui nous revient avec « Bulls and gods », second opus, succédant au furieux « Absurd », premier album, qui était paru en 2005. Pas de méprise cependant, avec « Bulls and Gods », le groupe cuisine toujours dans le même chaudron métallique même si on constate qu’ils ont ajouté de nouveaux légumes à leur mixture. Toujours un peu hardcore, metal, stoner, noisy et consorts… quant à savoir s’ils sont soumis ou pas, cela ne nous… regarde pas.
Quoi de neuf sous le soleil alors ? Toujours aussi direct et abrasifs, toujours brutaux et dissonants, toujours bordéliques et remplis de colère. Dismo n’est pas allé chercher son inspiration dans la rigolade et les quolibets, le titre des chansons suffit pour s’en rendre compte. Tout au long de ces 12 titres, le groupe se traîne dans une boue bien stoner après avoir pris une sévère cuite au hardcore et au metal. Sans être véritablement violent, le groupe dégage une aura assez malsaine et sans être des aficionados du Blast Beat ils créent un environnement sonore à la limite du dérangeant, difficile à écouter sur la longueur.
Heureusement, le groupe a eu la bonne idée d’enrichir son univers de passages atmosphériques dégeu, de paroles en espagnol (déjà présentes sur le premier album) et de passages groovy. Ces éléments les aident à apporter du souffle à leurs compos et bien qu’ils partent dans tous les sens ils évitent le piège du mur de son monolithique et sans rebondissements.
L’artwork est vraiment réussi et n’est pas dénué d’inventivité comme c’est hélas trop souvent le cas avec les combos de ce style. En effet, il n’est pas si facile de créer un artwork original qui définit la musique du groupe. Ici, après avoir vu la pochette, on se doute bien qu’on ne va pas avoir affaire à des tendres et que la musique risque d’être barrée et incisive. Du furieux et complètement taré « Go thought the walls » à l’énigmatique « Alyssa Milano » (qui je le rappelle, est l’inoubliable bombe Samantha qui jouait dans Madame est servie) le groupe défouraille sec et sert des riffs nerveux au jus de guitare tronçonnée, servi sur lit de mid tempos lourd de chez lourd.
L’intro joyeuse de « Should have died this afternoom » ouvrant pour « Toros y dioses » donne déjà de bons éléments de ce que le groupe aime faire : foncer comme des bœufs en écrasant le plus de monde possible.
Le son est tout à fait à la hauteur pour les passages hardcore, mais dès que le tempo s’affole il manque singulièrement de définition et n’aide pas le groupe à atteindre la brutalité recherchée. Cependant l’esprit DIY est tout à fait respecté et Dismo semble se trouver bien dans ce son inégal, difficile à contrôler, pas dénué de charme mais un peu difficile à supporter sur la longueur. Car malgré toutes ses qualités, Dismo nous livre un album difficile à écouter d’une traite et on se prend à regretter qu’ils n’aient pas agrémenté un peu plus leur musique de soli et de passages musicaux, tant ceux qu’ils nous livrent par moments sont bons et inspirés. Le groupe s’en tire quand même avec les honneurs à plusieurs reprises avec des morceaux remarquablement bien écrits. Le délirant « Radio Dismo » et son DJ latino est un sacré bon moment et le noisy « Contemplating the demise of what was once » suffiront à convaincre les réfractaires que Dismo n’est pas un groupe tari d’inspiration. Mais si je ne devais citer qu’un morceau, cela serait « Alyssa Mylano » qui m’est rentré directement dans le crâne et que j’aime me passer aux premières lueurs du jour. Parfois, ce qui s’apparente le plus aux chansons « décalées » sont les meilleures et celle-ci ne fait pas exception à la règle.
Chez les Egyptiens, les taureaux sauvages étaient parfois élevés au rang de dieux. S’il est certain que Dismo aime jouer avec les images religieuses, ils aiment aussi à garder un côté sauvage et incontrôlable…Viva ze toro !
Je ne sais pas s'ils sont émigrés à Ivry sur Seine mais à la base les gars du groupes sont originaires de la côte d'azur, Nice et du var, si je ne m'abuse. Ayant bien aimé le premier album, "Absurd", qui contenait son ptit lot de tueries, dont les titres "Tube" et "Almodobar", je jetterais bien une paire d'oreilles sur ce "Bulls and Gods". L'artwork semble sympa effectivement donc me concernant une édition vinyle serait la bienvenue (mais bon j'en doute).
oreille IP:88.170.235.82 Invité
Posté le: 29/01/2010 à 12h27 - (80310)
On confirme
On est de la côte d'azur. seulement 1 d'entre nous a émigré.
Mais nous sommes bel et bien de la côte d'azur.
Merci pour la chronique et pour Alyssa :)
Et pour la version vinyle rien de prévu pour l'instant car nous sommes fauchés comme les blés. Mais c'est sûr qu'avec cette pochette, on aimerait tellement avoir une sortie vinyle !
Blind Membre enregistré
Posté le: 29/01/2010 à 12h58 - (80313)
Bah si un jour vous avez un peu de sous à investir, vous savez maintenant qu'une édition vinyle ferait plaisir au moins à une personne, moi!
pamalach 77 Invité
Posté le: 29/01/2010 à 13h42 - (80316)
Merci Blind et Oreille, j'avais pas fait attention à la "French Rivera". Je m'excuse de cette erreur géographique. Vive le Var.
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Quoi de neuf sous le soleil alors ? Toujours aussi direct et abrasifs, toujours brutaux et dissonants, toujours bordéliques et remplis de colère. Dismo n’est pas allé chercher son inspiration dans la rigolade et les quolibets, le titre des chansons suffit pour s’en rendre compte. Tout au long de ces 12 titres, le groupe se traîne dans une boue bien stoner après avoir pris une sévère cuite au hardcore et au metal. Sans être véritablement violent, le groupe dégage une aura assez malsaine et sans être des aficionados du Blast Beat ils créent un environnement sonore à la limite du dérangeant, difficile à écouter sur la longueur.
Heureusement, le groupe a eu la bonne idée d’enrichir son univers de passages atmosphériques dégeu, de paroles en espagnol (déjà présentes sur le premier album) et de passages groovy. Ces éléments les aident à apporter du souffle à leurs compos et bien qu’ils partent dans tous les sens ils évitent le piège du mur de son monolithique et sans rebondissements.
L’artwork est vraiment réussi et n’est pas dénué d’inventivité comme c’est hélas trop souvent le cas avec les combos de ce style. En effet, il n’est pas si facile de créer un artwork original qui définit la musique du groupe. Ici, après avoir vu la pochette, on se doute bien qu’on ne va pas avoir affaire à des tendres et que la musique risque d’être barrée et incisive. Du furieux et complètement taré « Go thought the walls » à l’énigmatique « Alyssa Milano » (qui je le rappelle, est l’inoubliable bombe Samantha qui jouait dans Madame est servie) le groupe défouraille sec et sert des riffs nerveux au jus de guitare tronçonnée, servi sur lit de mid tempos lourd de chez lourd.
L’intro joyeuse de « Should have died this afternoom » ouvrant pour « Toros y dioses » donne déjà de bons éléments de ce que le groupe aime faire : foncer comme des bœufs en écrasant le plus de monde possible.
Le son est tout à fait à la hauteur pour les passages hardcore, mais dès que le tempo s’affole il manque singulièrement de définition et n’aide pas le groupe à atteindre la brutalité recherchée. Cependant l’esprit DIY est tout à fait respecté et Dismo semble se trouver bien dans ce son inégal, difficile à contrôler, pas dénué de charme mais un peu difficile à supporter sur la longueur. Car malgré toutes ses qualités, Dismo nous livre un album difficile à écouter d’une traite et on se prend à regretter qu’ils n’aient pas agrémenté un peu plus leur musique de soli et de passages musicaux, tant ceux qu’ils nous livrent par moments sont bons et inspirés. Le groupe s’en tire quand même avec les honneurs à plusieurs reprises avec des morceaux remarquablement bien écrits. Le délirant « Radio Dismo » et son DJ latino est un sacré bon moment et le noisy « Contemplating the demise of what was once » suffiront à convaincre les réfractaires que Dismo n’est pas un groupe tari d’inspiration. Mais si je ne devais citer qu’un morceau, cela serait « Alyssa Mylano » qui m’est rentré directement dans le crâne et que j’aime me passer aux premières lueurs du jour. Parfois, ce qui s’apparente le plus aux chansons « décalées » sont les meilleures et celle-ci ne fait pas exception à la règle.
Chez les Egyptiens, les taureaux sauvages étaient parfois élevés au rang de dieux. S’il est certain que Dismo aime jouer avec les images religieuses, ils aiment aussi à garder un côté sauvage et incontrôlable…Viva ze toro !
Rédigé par : pamalach | 13/20 | Nb de lectures : 11836