Et revoilà DISMEMBER, cette fois-ci chez Regain Records qui vient, au passage, de rééditer des versions remasterisées du back catalogue de nos Suédois y compris les démos déjà disponibles en bootleg un peu partout.

Une paire d’écoutes de ce « The God that never was » suffisent pour se rendre compte que le groupe est resté dans la continuité du sursaut inspirateur qui l’avait fait accoucher de l’excellent « Where Ironcrosses grow » deux ans plus tôt. A peine revenus de tournées, le quintet s’est remis au travail pour nous peaufiner un digne successeur au skeud qui les avait remis au goût du jour en un temps record.

Bon, n’ayons pas peur de le dire, « The God that never was » n’égale pas son prédécesseur qui jouissait d’un petit côté « retrouvaille » avec le public mais ce nouveau disque confirme indiscutablement le retour motivé déjà constaté deux ans auparavant.

Comme de bien entendu, on ne peut pas parler de grands changements, DISMEMBER continue ici le death métal qu’il a toujours pratiqué avec dévotion et qui a fait de lui le plus fidèle Lieutenant d’ENTOMBED ; ce death métal plombé par le son de guitare le plus caractéristique qui soit dans la musique extrême, soigneusement construit entre riffs catchy et embardées rugueuses. Autant vous dire que si vous êtes client du genre, vous y trouverez certainement votre compte.

Cependant, la tendance mélodique déjà détectée sur « Where Ironcrosses grow » se précise davantage au travers de « Phantoms (of the Oath ) », un bel instrumental, et de l’excellent « Time heals nothing », dotés, tout deux, de quelques voulûtes de guitares joliment envoyées qui pourront éventuellement arracher des moues dégoûtées aux puristes.

Avec « The God that never was » DISMEMBER revient vers des sujets anti-religieux à l’heure où les medias instrumentalisent la verve de fanatiques pour plonger les masses dans la crainte d’une nouvelle guerre sainte. Le thème est peut-être éculé mais il prend néanmoins de nouvelles significations par les temps qui courent.

En bref, « The God that never was » reste un bon album de death suédois dont ses protagonistes n’auront pas à rougir par la suite. Reste à savoir s’il existe encore en France un public d’amateurs du genre. Quand on sait que la dernière tournée européenne de DISMEMBER ne les a conduits en France que pour une unique date lors du dernier Killer Fest, le doute est permis.



Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 14794