DISCLOSER - ST (Autoproduction) - 04/03/2010 @ 08h25
Trois titres, c’est trop peu pour se faire une idée valable. Bon je suis d’accord, avec certains groupes, trois titres c’est l’horreur absolue, tout particulièrement quand les morceaux fricotent avec les dix minutes. Ici, c’est un sentiment de frustration qui se fait ressentir, alléché que j’ai été par cette mise en bouche raffinée. Hédonisme quand tu nous tiens…
Discloser est un groupe nazairien qui nous présente donc son premier support, avec trois titres à la clé. On sent que le groupe n’a pas appris à jouer la semaine d’avant et que les musiciens en ont sous le coude. Pas de méprise cependant, car malgré quelques influences « progressistes » assumées, on est plus proche ici de Cult Of Luna que de Dream Theater.
Le groupe mêle des influences 90’s plutôt classiques (Grunge, fusion et power) avec une mélancolie sous-jacente, le tout au volant d’un gros camion bien lourd qui ne fait pas d’écart quand il y a un obstacle sur la route.
Le premier titre « Search » commence très fort et met de suite dans l’ambiance. Gros son, voix plutôt haute et granuleuse, bien dans l’esprit des grands chanteurs de l’époque Grunge comme Cornell ou Vedder. Les guitares sont vraiment mordantes et le riff principal est très bien construit. La base saturée, s’entend plutôt bien et apporte une qualité rythmique discrète mais très efficace. Dès ce titre, on s’aperçoit que le chanteur chante et ne se masque pas derrière des effets de style ou des grognements basiques. Le gus va chercher les notes là où elles ne sont pas forcément très faciles à choper, et se met en danger de façon manifeste.
Le deuxième morceau, malgré une jolie mélodie, est déjà moins original puisqu’il renvoie directement à System Of A Down, quand ces derniers ne se la jouent pas trop « Armenian Rhapsody ». Plus dans un esprit « Spiders » que « Sugar » ou « Aerials », le groupe arrive néanmoins à créer une chanson plutôt sympa. Il est important de préciser que le groupe ne plagie pas de riffs de SOAD mais se rapproche de leur style. Le chanteur a un timbre plutôt similaire à celui de Serj Tankian, ce qui rend la comparaison encore plus facile. Le morceau reste cependant bien ficelé.
Le troisième morceau est lui le plus furieux du lot avec un tempo beaucoup plus soutenu et quelques hurlements plutôt velus. Ici apparaît clairement le problème du son, surtout au niveau des guitares, pas assez précis et manquant de définition. On a du coup presque l’impression que les guitares sont en retards au niveau du palm muting. C’est plutôt dommage car le morceau est bon et rebondit plutôt bien. Le break qui revient souvent à la batterie me fait d’ailleurs penser à celui de David Silvera (ancien Korn) quand il jouait le morceau « Faget ». Le break n’étant pas non plus super évident à placer, cela permet de relever l’envie du batteur d’envoyer du bois.
Bref, un groupe pas encore totalement détaché de ses influences, mais qui promet, surtout à l’écoute de la grande qualité du premier morceau. Avec un son à la hauteur et une continuité dans la recherche de l’originalité, le groupe devrait arriver à présenter quelque chose de vraiment intéressant.
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Discloser est un groupe nazairien qui nous présente donc son premier support, avec trois titres à la clé. On sent que le groupe n’a pas appris à jouer la semaine d’avant et que les musiciens en ont sous le coude. Pas de méprise cependant, car malgré quelques influences « progressistes » assumées, on est plus proche ici de Cult Of Luna que de Dream Theater.
Le groupe mêle des influences 90’s plutôt classiques (Grunge, fusion et power) avec une mélancolie sous-jacente, le tout au volant d’un gros camion bien lourd qui ne fait pas d’écart quand il y a un obstacle sur la route.
Le premier titre « Search » commence très fort et met de suite dans l’ambiance. Gros son, voix plutôt haute et granuleuse, bien dans l’esprit des grands chanteurs de l’époque Grunge comme Cornell ou Vedder. Les guitares sont vraiment mordantes et le riff principal est très bien construit. La base saturée, s’entend plutôt bien et apporte une qualité rythmique discrète mais très efficace. Dès ce titre, on s’aperçoit que le chanteur chante et ne se masque pas derrière des effets de style ou des grognements basiques. Le gus va chercher les notes là où elles ne sont pas forcément très faciles à choper, et se met en danger de façon manifeste.
Le deuxième morceau, malgré une jolie mélodie, est déjà moins original puisqu’il renvoie directement à System Of A Down, quand ces derniers ne se la jouent pas trop « Armenian Rhapsody ». Plus dans un esprit « Spiders » que « Sugar » ou « Aerials », le groupe arrive néanmoins à créer une chanson plutôt sympa. Il est important de préciser que le groupe ne plagie pas de riffs de SOAD mais se rapproche de leur style. Le chanteur a un timbre plutôt similaire à celui de Serj Tankian, ce qui rend la comparaison encore plus facile. Le morceau reste cependant bien ficelé.
Le troisième morceau est lui le plus furieux du lot avec un tempo beaucoup plus soutenu et quelques hurlements plutôt velus. Ici apparaît clairement le problème du son, surtout au niveau des guitares, pas assez précis et manquant de définition. On a du coup presque l’impression que les guitares sont en retards au niveau du palm muting. C’est plutôt dommage car le morceau est bon et rebondit plutôt bien. Le break qui revient souvent à la batterie me fait d’ailleurs penser à celui de David Silvera (ancien Korn) quand il jouait le morceau « Faget ». Le break n’étant pas non plus super évident à placer, cela permet de relever l’envie du batteur d’envoyer du bois.
Bref, un groupe pas encore totalement détaché de ses influences, mais qui promet, surtout à l’écoute de la grande qualité du premier morceau. Avec un son à la hauteur et une continuité dans la recherche de l’originalité, le groupe devrait arriver à présenter quelque chose de vraiment intéressant.
Rédigé par : pamalach | 13/20 | Nb de lectures : 11014