Allez savoir pourquoi, le hasard veut que ce soit moi qui me retrouve régulièrement à chroniquer les quelques disques de groupes indonésiens que nous recevons. Il est vrai que j’apprécie l’exotisme en matière de métal mais, de façon générale, les combos de là-bas n’ont absolument rien de dépaysant et sont immanquablement influencés par la scène US.
DIRTY INFAMOUS ne déroge pas à cette règle avec ce disque que je suppose être le premier du groupe. Nous sommes ici en présence d’un trio d’autochtones ayant un net penchant pour la musique de DISGORGE (US) et cela se traduit par un death/grind assez tarabiscoté, grassement garni de gros riffs changeants, de variations de tempos et de breaks opportuns , le tout orchestré dans une brutalité de rigueur. Malgré un niveau technique correct, « Die on pure Adrenaline » ne décolle par vraiment sur la durée de ses huit titres et cela pour plusieurs raisons : le son est étouffé et manque de clarté, la voix du chanteur est sous mixée et ressort comme un fond sonore. Enfin, je parle de chanteur mais ce terme est peut-être un peu usurpé. En fait de chant, on a plutôt droit à une sorte de long grognement dont ne ressortent que les voyelles (Genre « iiiiiiiiiuuuuuuuuoooooooooaaaaaaa » - il ne fait pas les Y). Ces espèces de grincements évoquent plus des problèmes de plomberie que la voix d’un être humain. J’ai connu des radiateurs mal purgés qui auraient mérité de figurer au line-up de DIRTY INFAMOUS. On continue dans le passif de nos indonésiens avec un batteur qui se débrouille assez bien mais dont le jeu ressort parfois comme un brin approximatif et des compos qui ont la fâcheuse tendance à se ressembler sans qu’aucune ne se détache vraiment.
Tout cela nous amène à un album répétitif qui devient franchement ennuyeux au bout de quelques écoutes. Les idées sont là mais, hélas, pas les moyens… C’est bête, hein ?



Rédigé par : Tonton | 11/20 | Nb de lectures : 8955