DIREWOLVES - Me From Myself, To Banish (Throatruiner) - 26/11/2012 @ 08h24
Les footeux le savent, on dit souvent que Lorient est le Barcelone français. On peut approuver ou contester cette appellation, mais elle est entrée dans les mœurs du footeux francophile. Eh bien, transposé au hardcore, on peut dire que Lorient, via DIREWOLVES, est le Modern Life Is War français. En effet on y retrouve la même hargne, le même hardcore moderne et habité, cette même manière de mixer les styles et de brouiller les frontières. Avec presque la même aisance. On va commencer par le commencement et dire que l’artwork est classos, que l’EP est enregistré par Amaury Sauvé, on sait donc que le son sera de qualité première et sorti par Throatruiner qui braconne et fait tapiner tous les bons groupes du grand Ouest.

« Me From Myself, To Banish » joue donc dans la cour des caïds du moderne hardcore ricains. Mais réduire le groupe à cette simple étiquette serait… réducteur. Bien sûr la base est là, on pense à Killing The Dreams, Moderne Life Is War ou encore Verse mais en plus couillu. On retrouve tout le sel de ces groupes, des riffs hardcore, une petite dose de métal, de l’énergie et une grosse touche de désespoir et de résignation. A tout ça, les Lorientais ajoutent une couche de poussière et de mélodrame les faisant flirter avec le screamo. C’est flagrant sur un morceau comme « Dialogue Of No Lights » par exemple. Le groupe ne s’arrête pas là et s’acoquine parfois avec le post hardcore comme peut le pratiquer leurs compagnons de label, As We Draw. Les guitares s’élèvent, perdent en intensité et filent droit vers le ciel pendant que la batterie brise le rythme du morceau puis part en crescendo vers les cimes elle aussi. Ce n’est pas foncièrement original mais ça fait toujours son petit effet. Surtout quand ils enchaînent avec un « Diving and Struggling » sur lequel on devine quelques petites influences youth crew bien planquées. C’est une des forces de DIREWOLVES, varier les atmosphères au sein d’un cadre bien défini musicalement. On fait du hardcore un peu crusty, un peu screamo certes mais on ne va pas se laisser enfermer là-dedans comme des bleus. On peut passer de la lourdeur à un tempo plus speed pour revenir à des sonorités plus aériennes. Mais sans dépareiller l’ensemble homogène et équilibré qu’est « Me from Myself, To Banish ». Un hardcore sombre, travaillé, habité qui véhicule beaucoup de choses sans être foncièrement révolutionnaire. Le groupe tient vraiment quelque chose, à eux de ne pas le lâcher.

Consomme. - 109 téléchargements


Rédigé par : Seb On Fire | 7.5/10 | Nb de lectures : 13005




Auteur
Commentaire
daminoux
Membre enregistré
Posté le: 26/11/2012 à 12h12 - (104865)
vrai classe, j'ai retrouvé cette fraicheur qu'a perdu nine eleven..... trés bon groupe a suivre



Thomas Pictured
IP:84.102.90.143
Invité
Posté le: 26/11/2012 à 12h51 - (104867)
Je les ai vus à Nevez, à côté de Concarneau, ça le faisait à fond!

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