"Septem" est la première livraison des Français de DIRECTORSCUT. On remarque tout d'abord le sublime artwork qui accompagne la musique et on ne peut que saluer le superbe travail réalisé à ce niveau.
En choisissant un artwork et un nom pareil, je m'attendais à entendre un groupe plus planant et plus hypnotique... une musique contemplative remplie de béatitude et de mélancolie.

A la place, je me retrouve face à un combo belliqueux qui joue une sorte de Stoner tirant sur un Punkcore velu, avec quelques dérapages vers le Metalcore.

Les paroles étant intégralement chantées en français le côté "alternatif" gagne rapidement des points et amène un plus au niveau de l'originalité du combo qu'on ne rapproche pas immédiatement des copains français pratiquant le même style de musique. On retrouve un peu le goût de PARADISE LOST dans la construction et la recherche des mélodies allié à un côté plus groovy et guerrier à la MOTÖRHEAD.
Le chant est saturé mais la prononciation est assez compréhensible pour peu qu'on prête l'oreille deux minutes. Toujours dure dans son attaque, la voix semble forcée par moments, comme si le chanteur était tout le temps au max de ses possibilités. Le gars hurle plus qu'il ne chante et semble souvent sur le fil du rasoir, presque au bord de la rupture. Les dérapages ne sont pas légion mais l'équilibre précaire qui se fait entendre parfois est assez en opposition à la musique, qui est solide et bien posée sur ses pattes.

Au bout de quelques chansons, la voix a fini par me lasser un peu puis par m'irriter au final gâchant un peu l'ensemble créé par la musique.

La musique, bien que solide et bien interprétée, reste somme toute assez classique, ponctuée de riffs plutôt basiques soutenus par des rythmiques efficaces, limite néo dans leur groove et leurs tenues.
Il faut par contre plusieurs écoutes pour rentrer dans les chansons du combo et il faut un petit moment pour en apprécier les charmes. Mais quand on commence à bien connaître l'album on s'aperçoit qu'il manque un peu de corps et de personnalité. Un univers à découvrir sur scène où l'ensemble prend peut-être plus d'envergure.


Rédigé par : Pamalach | 10/20 | Nb de lectures : 12113