DIKTATUR - La Voie du Sang (Autoproduction) - 31/05/2011 @ 08h14
Bayonne! Bayonne!
Ah là là, la fiesta à Bayonne, ça doit être quelque chose. Bon, je n'y ai jamais posé les savates, mais il faut dire qu'un bled où il fait plus de vingt degrés la moitié de l'année et où on boit un truc aussi immonde que du pastis, c'est pas vraiment bon pour mon teint blafard. En attendant, on ne fait pas que la fiesta à Bayonne. Il existe une ombre dans laquelle se terre la crasse, de laquelle suinte une odeur de jambon rance à force d'aigreur. Diktatur vient de cette obscurité et se nourrit des lumières nocturnes des salles que le groupe arpente jusqu'en Espagne voisine. Le quatuor à la croix de fer a mûri sur scène son premier album, qui est même sa première production. Le digipack est sobre, et extrêmement limité à cent exemplaires. Il est ainsi composé de dix titres (et une introduction) réservés aux braves.
L'étiquette "metal extrême" s'avérant souvent pour les lecteurs péjorative, le vil chroniqueur aura plutôt tendance à fourrer dans le black/death les groupes qui empruntent à beaucoup de styles extrêmes. C'est donc là que je vais classer Diktatur, puisqu'il me faut le faire sans vous faire fuir. Mais je serais plus tenté de les cataloguer "metal extrême". Comprenez que les Sudistes picorent plus large que le black ou le death, à l'instar de groupes comme Darkshine, Ishtar ou Calciferum déjà chroniqués dans nos pages. Diktatur ne se limite pas et ose même le chant clair "viking" (très Belenos) sur "Légions". On notera d'ailleurs le choix de la langue de Molière pour les paroles, ce que j'approuve vivement.
A mes oreilles, le groupe reste trop timoré, bien à couvert derrière ses lignes. Trop peu de riffs assassins et trop de ralentissements viennent à bout de ma malsaine curiosité. La mise en place est bien là, mais il manque le petit accrod magique ou le pattern un peu sympa qui ferait décoller l'ensemble. Diktatur reste un peu plan-plan, si vous préférez une synthèse plus brutale. Les amateurs du genre sauront peut-être mieux apprécier, surtout que Diktatur se dote d'une très belle production pour l'occasion. La Voie du Sang est un premier essai encouragent d'un groupe dont on attendra bien plus la prochaine fois.
Groupe tres sympa pour ma part que je soutiens... A quand une chronique de l'album de C
ainan Dawn?
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Ah là là, la fiesta à Bayonne, ça doit être quelque chose. Bon, je n'y ai jamais posé les savates, mais il faut dire qu'un bled où il fait plus de vingt degrés la moitié de l'année et où on boit un truc aussi immonde que du pastis, c'est pas vraiment bon pour mon teint blafard. En attendant, on ne fait pas que la fiesta à Bayonne. Il existe une ombre dans laquelle se terre la crasse, de laquelle suinte une odeur de jambon rance à force d'aigreur. Diktatur vient de cette obscurité et se nourrit des lumières nocturnes des salles que le groupe arpente jusqu'en Espagne voisine. Le quatuor à la croix de fer a mûri sur scène son premier album, qui est même sa première production. Le digipack est sobre, et extrêmement limité à cent exemplaires. Il est ainsi composé de dix titres (et une introduction) réservés aux braves.
L'étiquette "metal extrême" s'avérant souvent pour les lecteurs péjorative, le vil chroniqueur aura plutôt tendance à fourrer dans le black/death les groupes qui empruntent à beaucoup de styles extrêmes. C'est donc là que je vais classer Diktatur, puisqu'il me faut le faire sans vous faire fuir. Mais je serais plus tenté de les cataloguer "metal extrême". Comprenez que les Sudistes picorent plus large que le black ou le death, à l'instar de groupes comme Darkshine, Ishtar ou Calciferum déjà chroniqués dans nos pages. Diktatur ne se limite pas et ose même le chant clair "viking" (très Belenos) sur "Légions". On notera d'ailleurs le choix de la langue de Molière pour les paroles, ce que j'approuve vivement.
A mes oreilles, le groupe reste trop timoré, bien à couvert derrière ses lignes. Trop peu de riffs assassins et trop de ralentissements viennent à bout de ma malsaine curiosité. La mise en place est bien là, mais il manque le petit accrod magique ou le pattern un peu sympa qui ferait décoller l'ensemble. Diktatur reste un peu plan-plan, si vous préférez une synthèse plus brutale. Les amateurs du genre sauront peut-être mieux apprécier, surtout que Diktatur se dote d'une très belle production pour l'occasion. La Voie du Sang est un premier essai encouragent d'un groupe dont on attendra bien plus la prochaine fois.
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Rédigé par : Prince de Lu | 11/20 | Nb de lectures : 18566