Le grind espagnol n'est sûrement pas le plus réputé de la planète. Il faut bien avouer qu'en dehors de HAEMORRHAGE, GRUESOME STUFF RELISH et TU CARNE, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent en provenance de ce pays. Pourtant il y existe des petits groupes bien sympas qui ne demandent qu'à être connus et qui d'ailleurs gagnent beaucoup à l'être. DIFENACUM est de ceux-là. Avec trois albums à son actif, le groupe a déjà de la bouteille et sait de quoi il cause.

En 23 titres et 38 minutes soit une moyenne de 1 m 30 pour chaque morceau ce trio nous apporte sa version du grindcore. Une version très rapide et intense, bourrés de gros riffs, de blasts et sans le moindre chichi, intros rigolotes ou autre; rien ici que de la brutalité pure dans un style qui n'est pas sans rappelé celui pratiqué par REGURGITATE et NASUM

Le groupe s'essaye tout de même à un nouveau genre sur le titre "Egofobia" où il inaugure la ballade grind. Le morceau est lent, la guitare est clair et le chant alterne entre une sorte de plainte vaguement doom, des growls plus typiques death metal mais également des screams plus aigus. Ce n'est sans doute pas le titre du siècle mais il a au moins le mérite d'apporter un changement radical dans l'album et par-là même de ne pas assommer l'auditeur avec trop de brutalité d'autant qu'il est suivi de "Audiotomia", plage atmosphérico-noise qui fait un peu tâche au milieu de toute cette débauche d'énergie.

Vous aurez sans doute remarqué que les titres sont en espagnol. Il en est de même des textes qui sont tous rédigés dans la langue natale du groupe. Dans le grind ça ne pose jamais de problème d'adaptation étant donné qu'on ne comprend rien. Il n'en est pas différent ici.

Rien de bien nouveau ici, juste un bon groupe de grind bien efficace. Les amateurs apprécieront.


Rédigé par : Sheb | 12/20 | Nb de lectures : 12155