DIES ATER - Odium's Spring (Twilight Vertrieb/Season of Mist) - 17/03/2008 @ 08h45
Houlà, qu'il m'a posé un souci cet album. Non pas que je tienne rigueur à Dies Ater de m'avoir embarqué en 2004 dans une chronique de goth/electro avec leur précédent MCD "Out of the Dark" (bande d'enculés, je vous égorgerai tous). Non, non, je n'ai nullement nourri une haine farouche des géniteurs de "Reign of Tempests" ou "Through Weird Woods". Mais je pensais sottement que leur évolution musicale allait les mener loin des rives du black qu'ils tentèrent de secouer jusqu'en 2003 dans "Chanting Evil".

Et voilà que déboule dans ma platine leur quatrième opus "Odium's Spring" qui m'en envoie plein la face pendant près de 40 minutes. Cette pochette douteuse signait-elle le retour aux affaires du quintet boche ou une énorme baudruche masquée par une grosseu produktionneu? Après de nombreuses écoutes, je suis partagé entre ces deux pôles à l'écoute de leur black avec synthé.

Tout d'abord, Dies Ater a bien retrouvé du poil de la bête. Bien moins aventureux qu'au début du siècle, les Teutons livrent une partition efficace de black à l'allemande avec synthé qui n'hésite par à lorgner du côté des locomotives du genre, Dimmu en tête. De nombreux riffs (comme le pont central de "Hail Old Times !" ou d'autres de "Die Gier Nach Eurem Untergang" ou même le final "Still Rising") et certains effets sur la voix ne peuvent que faire penser à la bande à Shagrath. L'ajout discret de leurs plus récentes influences electro/goth n'est pas inintéressant, bien que l'ensemble verse dans un registre bien plus facile que ce à quoi ils nous ont habitués.

Mais Dies Ater montre encore des lacunes étonnantes pour son âge. Ecoutez la suite du pont central de "Hail Old Times !" dont je vous parlais ci-dessus. Le riff qui emmène au dernier blast est tout moisi avec son synthé qui fait piou. Et ce bidule n'est pas isolé dans l'album dès que le groupe lève un peu le pied. Plutôt à l'aise dans le lattage d'esgourdes, la formation marque notamment le pas sur les titres plus mid-tempo qui s'avèrent rapidement anecdotiques. Pire, la seconde partie de l'opus (à savoir "Odium's Spring" avec son refrain gotho-basique, "The Arrival" et le miteux "Created to Persist") forment un creux après lequel Dies Ater a bien du mal à rebondir malgré toutes les qualités mélodiques de "Die Gewisshheit Zu Siegen" qui vient clore l'album avant l'outro.

Etrangement, Dies Ater me laissera toujours un sentiment mitigé. Pourtant armé d'une grosse production qui envoie et d'une bonne moitié de titres qui déboîtent, le groupe ne parvient pas à me convaincre la faute à des passages bien plus moyens en trop grand nombre. A l'heure où les Allemands frappent à la grosse porte du black qui touche un plus large public, dommage qu'ils ne parviennent pas à livrer le brûlot qui les poserait en challenger.

http://www.diesater.de - 225 visite(s)

Deux titres sur le MySpace du groupe - 193 téléchargements


Rédigé par : Prince de Lu | 13/20 | Nb de lectures : 10674




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Commentaire
mydrin
Membre enregistré
Posté le: 17/03/2008 à 12h09 - (54168)
Je préfère largement leur premier cd, ce nouveau ne m'a pas du tout convaincu



ZeSnake
Membre enregistré
Posté le: 20/03/2008 à 15h15 - (54325)
très bon album! plus que sous-Dimmu, avec de multiples influences...

son seul souci, c'est qu'il ne tient pas sur la durée...



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