Les plus récents lecteurs de VS peuvent parfois penser que certains vieux chroniqueurs ont été coulés dans le html de ces pages dès la naissance du site. Que nenni. Par jalousie face à une gloire qu'il a rêvée dédiée à son unique culte, par pure malice ou par un autre sentiment haineux qui nous échappe à nous qui ne sommes que de simples humains, Greg a fini par faire disparaître tous les tromblons de la rédaction un à un. Dès qu'ils avaient atteint une certaine ancienneté sur le site, dès que plus de deux lecteurs se souvenaient de leurs pseudonymes, crac! Certains ont été retrouvés enterrés dans le désert. Les plus chanceux qui ont survécu ont échoué sur des sites plus ou moins glorieux, psychologiquement brisés. Seul Tonton résiste, car on ne peut tuer ce qui est déjà (presque) mort. Maintenant que Greg me regarde bizarre, je me souviens avec nostalgie de mes débuts ici-bas. Ce moment où j'auréolais de gloire des icônes sexuelles comme Loufi ou Sheb. Du haut de mes proses hésitantes, je buvais les conseils des anciens en espérant un jour être accepté dans leur bande, celle qui arrive en ville.

Je me souviens encore de mes cris d'orfraie après avoir reçu le promo du mini Out of the Dark de Dies Ater. Je les avais hurlés sur le chat de VS (combien vont penser que je parle d'un animal). Et Loufi m'a regardé du haut de sa montagne et m'a dit "un bon chroniqueur doit savoir tout chroniqué" (probablement avec la faute, mais ça n'enlève rien à son aspect divin). Un bon chroniqueur doit savoir tout chroniquer. La phrase ultime qui pourrait figurer sur les tablettes de la Loi, entre "Tu ne tueras point" et "Touche pas au grisbi, salope!". Cette sentence a perturbé ma vision de mon rôle pendant quelques temps, je l’avoue. Je sais maintenant que Loufi avait tort. En tout cas, en ce qui me concerne. Certains chroniqueurs réussissent le pari d'avoir des goûts tellement ouverts qu'ils peuvent aborder de nombreux styles. Ce n'est pas mon cas, car j'aime mon metal d'une certaine manière. Et si elle n'existait plus, je n'écouterais probablement plus de metal non plus. Chevillé que je suis aux arts noirs, je supporte finalement assez peu les "autres" styles du metal. Il y a toujours des exceptions, évidemment. Mais ces exceptions ne permettent pas d'avoir la vue d'ensemble nécessaire à la chronique de disques d'un genre défini. C'est pas grave en soi, tout le monde le vit très bien. Voilà, voilà. On en est où là?

Ah ouais, vous allez finir par vous rendre compte que je meuble à fond. Que je suis en train de vous enfumer avec cette fausse chronique. Déjà, elle n'est pas fausse, car techniquement une chronique est un billet d'humeur. On ne m'a jamais demandé de parler du disque. Et puis, c'est de la faute de Twilight Vertrieb qui nous a envoyé un skeud de Dies Ater déjà chroniqué par mes soins ici-même en 2008. L'album date de 2007 et n'a subi aucun outrage. La copie reçue en 2011 est strictement identique à son prédécesseur. Même les trous dans la back cover et le pli central de celle-ci sont strictement aux mêmes endroits. Des machines, ces Allemands. Ce n'est pas une réédition, c'est simplement une boulette de la part du label. Ça ne sera pas la première fois que VS compte deux chroniques d'un même album. Par contre, ça pourrait être la première fois qu'elle est rédigée par le même rédacteur. Je vous laisse donc aller consulter ma précédente prose. Ouais, tout ça pour finir par vous renvoyer vers une autre page. Elle est bonne celle-là, hein?


Rédigé par : Prince de Lu | impression de déjà-vu/ | Nb de lectures : 12998