Autrefois bon espoir de la nouvelle scène metal hardcore, le DIECAST qui nous arrive aujourd’hui avec ce nouvel album n’a plus grand-chose à voir avec le jeune combo aux dents longues qui nous servait en 1998 le EP "Undo the Wicked", référence pour bon nombre de fans de thrash/hardcore. Aujourd’hui, les gimmicks metalcore, voix claires en tête, ont largement envahi le son DIECAST. Et moi qui suis habituellement plutôt bon client de tout ce qui se fait dans le genre, je dois avouer n’avoir jamais réellement accroché à ce groupe.

En ce qui me concerne, "Internal Revolution" ne change pas la donne. On ne peut reprocher à ce combo l’exécution assez efficace de sa musique. Mais, allez savoir pourquoi, ce qui passe avec la plupart des groupes auxquels on pourrait comparer DIECAST se révèle ici assez plat. Et je doute que malgré tous ses efforts cette formation ne parvienne un jour à révolutionner le genre.
Les raisons ? Un manque d’originalité, c’est certain… mais même pour un genre musical aussi jeune, il faut bien admettre que beaucoup de choses ont déjà été dites. Non, le principal problème de DIECAST, à mon humble avis, est de manquer de spontanéité. Ce qui est, par exemple, appréciable chez les meilleurs représentants du style, c’est d’avoir su conserver le côté sauvage du hardcore, un peu comme UNEARTH. Chez d’autres ayant orienté leur évolution vers des sonorités plus métal, on apprécie également cette capacité à pondre de bons hits fédérateurs, un peu comme KILLSWITH ENGAGE, voire ALL THAT REMAINS. DIECAST ne m’apparaît tout simplement pas être de cette trempe (quoique, "fade away", avec son bon riff d’intro et "Hourglass" ont un bon potentiel) !
Les voix claires prennent peut-être trop souvent le dessus, essentiellement à cause d’un mix les favorisant plus que de raison. Si bien que le chant hurlé, même fréquemment utilisé, semble totalement inefficace. Conséquence, la plupart des titres de "Internal Revolution" ne sont pas aussi percutants qu’on le voudrait. Les accrocs à la brutalité trouveront peut-être leur compte sur les quelques secondes de l’intro de "weakness", directement inspirée par SLAYER, mais dès l’arrivée du refrain en chant clair, la tension retombe. Dommage…

Vraiment, DIECAST joue sa partition plus que correctement, et il est certain qu’une bonne partie des fans de metalcore accrocheront à cet album. Mais alors que je me repasse avec plaisir et très régulièrement le dernier ALL THAT REMAINS, pour ne citer que celui-ci, je n’arrive pas à revenir sur ce "Internal Revolution".
Peut-être tout simplement parce qu’il est moins bon, non ?


Rédigé par : Sentenced | 12/20 | Nb de lectures : 12584