Voici donc, enfin, ce fameux nouvel album de DIABOLIC que nous attendions depuis déjà quelques temps. Si ce cd s’est fait attendre, c’est surtout parce que l’actualité du groupe a été assez tumultueuse depuis un an. Après la sortie du très décevant « Vengeance Ascending » deux ans auparavant, le groupe a subi les affres de la valse des zicos avec le départ de trois de ses membres, partis fonder UNHOLY GHOST. L’autre raison pour laquelle j’attendais ce cd, c’est qu’il ouvre le début d’une carrière internationale pour Gael Barthelemy, l’ex-batteur d’INHERITANCE, parti tenter sa chance avec le succès qu’on connaît, outre Atlantique. C’est donc avec un chauvinisme modéré mais de rigueur que j’attaquais cette écoute.
Pas besoin de méditer des heures sur « Infinity through purification » pour s’apercevoir que DIABOLIC est revenu à des inspirations plus convaincantes. Bon, autant vous le dire tout de suite, ce disque ne réussit pas à égaler le mythique « Subterraneal magnitude » qui reste le chef d’œuvre incontesté du groupe à ce jour. Toutefois DIABOLIC signe ici un album très brutal qui est quelque peu en rupture avec le reste de la discographie du groupe. Même si l’ex-chanteur bassiste Ed Webb, qui avait quitté le groupe une paire d’années auparavant, signe ici son retour, DIABOLIC a décidé de nous composer une véritable déflagration en guise d’album. Je ne sais pas si l’arrivée de sang neuf dans le line-up est la raison principale de ce renouveau mais ça fait quand même plaisir. Dire que j’imaginais déjà le groupe relégué à un statut underground, j’en suis pour mes frais.
C’est vrai que le titre et la pochette de l’album ont de quoi refroidir car ils peuvent être interprétés de façon très négative. Je crois, pour ma part, qu’il faut plus voir dans ce titre une spiritualité guerrière qu’une maxime fascisante. Mystiques sans doute, fachos non !
Le DIABOLIC nouveau, s’il reste indécrottablement affilié au death métal old school made in Florida, est plus direct, plus agressif, plus batailleur qu’il ne l’a jamais été. Outre un excellent boulot au niveau des guitares, DIABOLIC a mis la main sur le batteur qu’il lui fallait. Notre Gael national déploie un travail remarquable de technicité et de précision sur des compos bien percutantes. Cette orientation très vindicative n’est pas sans me rappeler les dernières compositions de COFFIN TEXTS, les deux groupes possédant cette même fougue dévastatrice, flirtant avec un chaos relatif. J’avoue également être particulièrement content du retour d’Ed Webb au poste de chanteur/bassiste car le Monsieur excelle dans les growls bien caverneux. Mais la véritable clé de voûte d’ « Infinity through purification » reste néanmoins l’excellent duo de guitares avec un sens du riff qui tue, bien aiguisé. DIABOLIC arrive même à surprendre avec le riff sampler et hypnotique de « Internal mental cannibalism », les breaks lents et bien groovy de « Procession of the soul grinders » ou le somptueux solo d’ « Exsanguinated life ». Evidemment, si vous ne devez acheter qu’un seul album de DIABOLIC ce n’est pas celui-ci que je vous conseillerai mais il faut rendre à César ce qui est à Jules : « Infinity through purification » est bon au delà de mes espérances.
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Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 8815