"Beurk !", telle fut ma première réaction après écoute de cette nouvelle galette de Dødheimsgard rebaptisé DHG pour l'occasion. Attendre huit longues années pour que le groupe donne enfin un successeur à "666 International" et puisse enfin avoir les honneurs des colonnes de VS et tomber sur un album tel que ce "Supervillain Outcast" voilà qui est un peu rude même pour moi qui n'ai jamais vraiment été fan du groupe. Après huit longues années d'absence et de nouveaux changements de line-up qui laissent le seul Vicotnik comme membre originel, pouvait-il en être autrement ?

Je ne sais pas quel est le plus insupportable sur cet album, j'hésite entre le chant de Kvohst dont la prestation au sein de < CODE > ne m'avait pourtant pas dérangé le moins du monde mais qui ici donne parfois quasi dans le hardcore et semble singer Aldrahn un peu comme Vortex singeait Garm au sein de ARCTURUS, ou bien le son de cet album, vraiment trop propre, aseptisé, calibré, cloisonné, génétiquement modifié et que sais-je encore et qui écorche vraiment les oreilles de l'amateur de son légèrement crad' que je suis ou encore tout un tas de zigouigouis électroniques inutiles qui ne servent strictement à rien mais qu'on a mis là parce qu'on s'appelle DHG et que donc on se doit d'être expérimental, avant-gardiste et post-je-ne-sais-quoi. Car là où les détails grouillants de "666 International" explosaient dans tous les coins et ravissaient les oreilles, ceux de "Supervillain Outcast", sont exaspérants, comme par exemple ce bruit qui sonne exactement comme ma sonnette et me faisait me demander à chaque écoute si quelqu’un n'avait pas sonné à ma porte sur l'ignoble "Unaltered beast".

Le plus décourageant avec cet album c'est le décalage entre le travail énorme qui a été incontestablement fourni par nos Norvégiens et le résultat misérable auquel ils ont abouti. Vouloir être expérimental est des plus louables mais encore ne faut-il pas perdre de vue que toute cette expérimentation se doit d'être au service d'une musique qui se doit d'être au final cohérente et agréable à écouter. Avec ce nouvel album et pour ce qui me concerne, ce n'est pas vraiment le cas.

Vous l'aurez donc compris, je n'ai pas aimé cet album et je ne suis apparemment pas le seul à penser que ce "Supervillain Outcast" est un successeur vraiment indigne à "666 International", qui a corrompu l'esprit originel de Dødheimsgard. Un disque dont je déteste vraiment l'ambiance et que je ne réécouterai, pour ma part, sans doute plus jamais. Cependant, je conseillerai à chacun de se forger sa propre opinion en allant écouter quelques titres de cet album.


Rédigé par : Sheb | 08/20 | Nb de lectures : 12117