Allez, c’est l’été, il fait beau et (surtout) chaud, alors plutôt que de se mettre du bourrin qui fait sauter de partout et fait transpirer encore plus, rafraîchissons un peu l’atmosphère. Vous me direz, on pourrait se rafraîchir avec un bon disque bien glacial de BM atmo des bois enneigés, mais là je vous propose une solution plus efficace : un rafraîchissement musical plus complet avec un petit disque électro. Bien évidemment, ceux qui s’en fichent de transpirer à grosses gouttes et qui préfèrent rester torse nu avec de la musique qui chie dans le ventilo feraient mieux de passer leur chemin, car ici je propose un ventilo propre, qui délivre un petit filet d’air frais. Bon je ne cacherai pas que si je devais m’adresser à une population à majorité féminine, j’aurais opté pour une chronique de musique qui bouge pour rester torse nu ou pour avoir le T-shirt bien trempé, enfin je m’égare…

DE/VISION est un groupe allemand de Synthpop (littéralement : de la pop avec synthés), formé en juillet 1988 (et donc j’en profite pour leur adresser mes vœux pour leurs 24 printemps, ou 24 étés plutôt), pour plus de détails je vous conseille de consulter les chroniques de Subkutan et du Best-Of de 2006 réalisées ici même par Sheb, d’autant qu’il semble mieux connaître le groupe que moi. Personnellement je ne connaissais que ledit Best-Of et le précédent album Noob, assez pour me rendre compte que DE/VISION n’était peut-être pas fait pour moi bien que j’apprécie certains projets Synth/Futurepop. Le Best-Of contient certes de sacrés tubes mais sur album complet ça ne semble pas passer, trouvant Noob assez ennuyeux et basique et faisant preuve de beaucoup de remplissage. Mais ce Popgefahr duquel on m’a confié la chronique m’a plutôt convaincu. La recette est simple, celle-là même qui a été utilisée par les plus renommés Suédois COVENANT : l’électropop à la DEPECHE MODE. La similitude dans les vocaux et dans les sonorités n’y est pas étrangère. Comme dans tout album du genre, on ne cherchera donc pas l’originalité mais plutôt les refrains accrocheurs, et surtout les tubes. J’en vois 3 ici : "Rage" assez martial voire plus industriel, "Time To Be Alive" avec son refrain fédérateur, et "Twisted Story" avec un refrain plus doux mais magnifique. Pour le reste on est en présence de titres Synthpop classiques mais tout à fait honorables et sympathiques, aucun morceau n’est réellement faible et il n’y a pas de remplissage comme sur le précédent album. Le groupe va en effet à l’essentiel tout au long des 10 plages qui constituent Popgefahr, simples (mais pas basiques) et facilement mémorisables, comme "Plastic Heart" par exemple (avec un chant au top sur les couplets). Le tout est assez varié dans les sonorités électro, et à aucun moment les passages plus calmes ne sont chiants, mais plutôt beaux voire éthérés. Le fan du genre sera en terrain connu, "mAndroids" fait très COVENANT sur Skyshaper, et sur "Rage" Steffen Keth prend des intonations à la Ronan Harris de VNV NATION. Et pour ceux qui ont la langue de Goethe en horreur, sachez que bien que le duo DE/VISION soit allemand, l’intégralité de cet album est chanté en anglais (vous l’aurez remarqué avec les titres des morceaux).

Dans sa globalité, Popgefahr est un très bon album de Synthpop, qui m’a plutôt séduit bien que je préfère les projets oeuvrant dans des sphères plus Futurepop, comme par exemple EDGE OF DAWN que je vous conseille chaudement (mais pas trop, n’oubliez pas que je cherche à refroidir l’atmosphère). Certains vont peut-être crier au sacrilège en voyant cette chronique, mais il en faut pour tous les goûts, et peut-être vous intéresserez-vous à cette scène Synthpop (et Futurepop) qui regorge de groupes tout à fait sympathiques, si l’électro vous branche. En tout cas cet album est pour moi une bonne bouffée d’air frais, et j’espère qu’il ne va pas se prendre un… vent.


Rédigé par : ZeSnake | 15/20 | Nb de lectures : 12766