DEZPERADOS - Elephantyasis (Autoproduction) - 23/07/2009 @ 08h44
Les musiciens le savent bien, l’art de faire sonner les notes n’est pas donné à tout le monde.
Peu importe d’ailleurs que l’on parle de Grind, de Glam ou de Funk, tant un musicien qui « sonne » se reconnaît vite.
Il faut parfois du travail et de la patience pour y arriver. Ca tombe bien, les Dezperados ont l’air motivés comme des légionnaires en rut et remontés comme des coucous suisses.

Ces Normands nous présentent donc cet « Elephantyasis », deuxième essai convaincant à l’artwork très réussi. A l’écoute des premiers morceaux et à l’ouverture du CD, « Soigné » est le mot qui vient à l’esprit. Les musiciens jouent bien et le son est bien lourd.
La prod n’est pas parfaite, mais elle convient parfaitement au style que le groupe développe. C’est ce style de prod où on a l’impression que les guitaristes jouent dans ton salon (on entend presque les coups de médiator sur les cordes).
Lourd aussi est le poids des influences du groupe.
Dezperados joue en effet une musique complexe et sombre où se dessinent tour à tour les fantômes de Black Sab, Queens Of The Stone Age, Faith No More ou encore les Stooges et les Pixies. Le dénominateur commun à tous ces groupes ? Une musique ne jouant pas que sur la saturation et sur l’agressivité en n’hésitant pas à varier les ambiances quitte à « enfumer » les chansons.
S’il est une ombre qui se dégage plus distinctement, c’est celle du père Homme (des Queens Of The Stone Age).
L’influence est manifeste, mais elle reste suffisamment digérée pour ne pas être gênante.
Au vu du pedigree des groupes précités, il est clair que Dezperados ne s’engage pas dans une voie des plus facile.
Il faut que le batteur tape juste, que les guitaristes jouent gras, que le bassiste groove et que le chanteur soit bon. Ah oui et puis il faut les chansons aussi....
Ca fait beaucoup pour un seul groupe tout ça.
Mais les Normands en veulent et à l’écoute d’« Elephantyasis » on se dit que tous les espoirs sont permis.
Dès les premières notes de « Shit Machine », ça part sur des chapeaux de roues.
Le titre est vraiment rentre-dedans et certainement le meilleur de l’album (attention il y a quelques brûlots qui ne sont pas en reste).
Cela donne l’occasion d’apprécier le timbre du chanteur et la frappe du batteur. C’est aussi le seul morceau « up tempo » de l’album et c’est un peu dommage quand on voit ce que les garçons peuvent faire quand ils bourrent… mais bon il paraît que ça trace sa race en live.
A partir de là, les morceaux passent sur du format « punk » au format « psyché - progressif ». Plus aucune chanson en dessous de cinq minutes.
« Wallstreet’s men », « Fathernature » et le très bon « Ovies Aries » sont un peu taillés dans le même bois et représentent bien ce dans quoi les Dezperados se retrouvent : Des mid tempo sombres et lourds servis par une voix grave et une section rythmique écrasante.
Il y a de très bons morceaux à l’image par exemple de l’excellent « Fat Boy » qui fait penser à du Metallica époque « Load » avec de bons riffs et une superbe mélodie.
Les amateurs d’ambiances atmosphériques trouveront leur compte à n’en pas douter. Les autres devront écouter l’album plusieurs fois pour pouvoir en découvrir les subtilités car l’album fait un peu bloc.
Et c’est bien le point faible de cet « Elephantyasis » car aucun morceau n’est à proprement parler « faible » mais ça manque un peu de rebondissements.
C’est d’autant plus manifeste qu’il y a vraiment de très bonnes surprises un peu à l’image de ce « Ethanol Blues » morceau très curieux uniquement joué en son clair sur un riddim carrément funky.
On pense alors aux grand moments de Faith No More et les « Dezpé » (on a déjà dû la leur faire celle-là) nous prouvent qu’ils savent jouer sur plusieurs terrains sans paraître déstabilisé. Du coup, on se dit qu’ils manquent encore un peu de bouteille et qu’ils ont encore besoin d’affirmer leur carte d’identité musicale.
Cependant, la valeur n’attend pas toujours le nombre des années et les Dezpé nous montrent qu’ils ont déjà de la came musicale de bonne qualité.
En attendant qu’ils nous pondent un « No one knows » cuisiné au beurre (comme seul les Normands savent le faire) savourons l’ascension d’un groupe en pleine bourre.

http://www.dezperados.fr - 302 visite(s)

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Rédigé par : pamalach | 14/20 | Nb de lectures : 10132




Auteur
Commentaire
tomg
Membre enregistré
Posté le: 23/07/2009 à 12h39 - (73552)
Ma plus grosse claque rock de l'année !!
Jetez vous dessus c'est de la bombe stoner/rock comme on en fait rarement !

Si vous voulez les faire jouer par chez vous n'hésitez pas à m'envoyer un message, on essaye de leur monter une tournée pour la fin de l'année...



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