Je ne chronique pas souvent de démos. Non pas par manque d’intérêt mais parce qu’il m’en parvient rarement. « Make Them Bleed » est la 5ème démo que je chronique pour VS.

Dewback est un groupe de hardcore new school de Liège en Belgique. Il est étonnant de voir la discographie du combo depuis 1998, date de sa création. Deux démos (dont celle-ci) et un Maxi 8 titres. C’est pas bezeff pour 10 ans d’existence. Pourtant, le potentiel est là, à tel point que cette démo enterre bon nombre de sorties hardcore récentes, Terror et Madball en tête.

Car Dewback, c’est quoi ? Dewback, c’est quatre gars et une fille qui délivrent une musique efficace, rugissante, violente et terriblement envoutante. Aucune originalité, les influences sont clairement affichées par le combo et piochent du côté des ténors des 90’s. Plus qu’une surprise, « Make Them Bleed » est un coup de projecteur sur un groupe qui mérite toute l’attention des quelques coreux qui peuplent VS.

Dès les premières secondes de « As It Hurts », le ton est donné : une rythmique écrasante rappellant Strife, des cris furieux et un groove percutant. Une chose est sûre, le groupe belge n’est pas là pour plaisanter et le fait savoir tout au long des quatre titres de la demo. Chacun des titres présents est une cocotte-minute, bourrée ras la gueule d’énergie et de rage. Hautement concentrée, elle suinte de partout, débordant sans relâche, prête à sauter à l’oreille de l’auditeur. Si « As It Hurts » est le titre représentant le mieux le disque, les autres morceaux ne sont pas en reste. Entre « Make Them Bleed » et son riff cinglant, « Days Of Suffering » et ses couplets entêtant puis « Here We Are » et son refrain facilement mémorisable, on succombe immédiatement.
L’énergie prend aux tripes et la rage palpable à chaque instant est communicative. Dewback est le genre de groupe qui pratique sa musique avec passion et panache, ne reculant devant rien pour faire transpirer ses influences : Sick Of It All, Strife, autant de grands noms du hardcore qui viennent en mémoire dès les premières secondes.

La production est bonne, surtout pour une autoproduction. Digne d’un véritable album, les guitares grondent, largement amplifiées par une batterie qui appuie chacune des notes par sa rythmique tapageuse. Les cris sont rauques et brutaux, comme de coutume dans le style.

Pour finir, l’artwork résume bien le contenu du disque : une bête sauvage prête à vous dévorer. Cette demo est une excellente surprise et devrait sans conteste ravir les amateurs du genre. Entre cette demo et le dernier EP de Terror, il n’y a pas photo, les Belges terrassent les maîtres américains.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 4/5 | Nb de lectures : 10819