Il semblerait que Marcus Ehlin n'ait pas assez de SIEBENBURGEN, son groupe principal pour s'exprimer pleinement. Avec DEVLIN, il exprime, une part plus mélodique de sa personnalité. Ce projet quasi-solo n'est pas récent puisque les bases en furent jetées en 1994, à la même période que celles de SIEBENBURGEN mais depuis toutes ces années Marcus Ehlin n'avait pas vraiment réussi à faire prendre à DEVLIN la tournure qu'il souhaitait et ce n'est que recemment que l'idée lui est venue de confier la majorité du chant à une femme. Ce n'est que très tardivement, à peine deux semaines avant d'entrer en studio pour enregistrer ce premier album que Marcus Ehlin a rencontré Lexi, une jeune chanteuse qui a remplacé de fort belle manière la précédente vocaliste avec qui ça ne collait apparemment. Cette Lexi, une jeuse chanteuse de 24 ans, semble surgir de nulle part. Elle ne semble pas avoir participé à d'autres groupes metal avant d'avoir intégré DEVLIN. Sa voix n'est pas du type de celles que l'on entend typiquement dans le metal. même si on peut la situer quelque part entre Kimberly Goss et Cristina Scabia, elle pourrait sans peine, je pense, chanter du rock voire du blues.
Musicalement, la palette de DEVLIN est assez variée, les titres qui composent cet album datent sans doute d'époques assez différentes s'étalant entre 1994 et 2002. Tout cela donne à l'album une diversité loin d'être déplaisante. On est ici assez éloigné de SIEBENBURGEN. C'est plutôt du coté d'un gothic-metal aux influences rock qu'on s'oriente. on trouve donc aussi bien des titres dansants tels "underworld" ou "Divinity" que des morceaux plus mélancoliques, avec des parties de guitare acoustique ("Dying dream","Buried deep"). on trouve également une dispensable reprise du "white wedding" de Billy Idol pas vraiment convaincante, bien inférieure à celle que nous avait offert SENTENCED sur le maxi "Love & death" en 1995. Coté production, rien à redire, le boulot fait par Marcus Ehlin dans son propre home studio est honnête. On regrettera encore une fois l'absence d'une véritable batterie mais la boîte a rythmes remplit ici plus qu'honnêtement sa mission. Ce "grand death opening" est un album fort plaisant, sans grande prétention mais efficace et on se surprend après plusieurs écoutes à en fredonner certains passages, signe d'une certaine réussite.


Rédigé par : sheb | 14/20 | Nb de lectures : 8473