J’aime bien quand un album comme ça déboule de nulle part sur ma platine et que dès les premières minutes, hop on sait que c’est du bon. Parce qu’immédiatement l’alchimie se fait, celle qui sépare le bon album du bon album. Oui c’est comme la différence entre le bon chasseur et le mauvais chasseur. Mais la musique ça fait ça. On accroche ou pas, c’est bien fait ou c’est bien fait mais c’est nul, ou encore c’est bon ou bien c’est bon mais c’est de la merde. Ici donc c’est du bon, et ça s’entend. Pourtant pas dans un registre que j’affectionne le plus. Mais c’est justement là que l’on va accrocher à des éléments intangibles du ressenti. Et là j’ai un braquemard d’enfer – sacré ressenti donc !

Mais qui qu’est donc derrière ce patronyme à deux sous, et cette pochette – hum – bateau, pour pas dire autre chose ? Eh bien, il s’agit ici du nouveau groupe de R.D. Liapakis (MYSTIC PROPHECY). Celui-ci voulait changer un peu de registre et retrouver les chansons qui ont bercé son enfance, retourner aux sources du Hard Rock en quelque sorte. Et je dis cela volontairement tant on ressent dans ces douze titres cette influence Rock’n Roll suitante à tout va. Ca suinte la bière, les amplis à fond et le groove. Pour cela notre homme s’est accoquiné des non moins célèbres Jorg Michael (Stratovarius, ex-Running Wild) à la batterie, Jari Kainulainen (ex-Stratovarius, ex-Evergrey) à la basse. Et d’un dénommé Laki Ragazas, que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam, mais qui m’aura scotché face à son jeu hyper agressif et fluide et des soli d’enfer ! La révélation de l'album c'est lui sans hésitation!

Pour décrire leur musique, dès les premières écoutes j’ai voulu dire « c’est le heavy LED ZEP de 2012 », genre je prends des riffs simples et catchy, avec un énorrrrme son de grattes, et une rythmique béton et bien rapide, un schéma couplet-refrain classique, et hop onze titres et une reprise et c’est dans la boîte. Je dirais même que le plus simple c’est de s’écouter cette reprise du ’American Women’ des THE GUESS WHO – oui ce tube des années soixante-dix, et vous aurez compris ce que je veux dire. Ils tirent effectivement leur inspiration de ce bassin des seventies, mais à la sauce d’aujourd’hui. Et moi ça me botte. Allez ne prenons pas le train en marche (haha quel humour à 2 balles ce Boz), et allons headbanguer gaiement, une bière à la main !


Rédigé par : BozKiller | 15/20 | Nb de lectures : 13196