Il y a des groupes qui se la donnent vraiment. Qui, lorsqu’ils te font un album, se donnent à fond dans leur truc et te sortent une petite pépite. DEVIL SOLD HIS SOUL c’est ça. Après déjà quelques skeuds ayant bien marqué les esprits, les voici de retour avec « Empire Of Light ».

L’empire de lumière. Ce titre résume à lui seul tout le contenu de cet album. Un disque lumineux au possible, intense, frais, et terriblement sensible émotionnellement. Les british marquent, encore une fois, un grand coup avec cette nouvelle rondelle en balançant onze morceaux terriblement forts.

On ne va pas tergiverser cent sept ans, « Empire Of Light » est l’album qui redonne espoir. Il transpire la luminosité, quasi céleste, sur fond de post-hardcore screamo d’une qualité rare, avec onze titres particulièrement forts. Comme je vous l’ai dit, tout est très lumineux, mais la noirceur est aussi présente, bien tapie dans un coin, faisant son apparition au moment opportun, histoire de ne pas être oubliée.

Le groupe maîtrise parfaitement ce dosage, entre lueur d’espoir et plongée ténébreuse, pour en faire ressortir une musique dense et claire. D’ailleurs, le chant de Ed Gibbs y est encore une fois pour beaucoup. Son registre screamo écorché, couplé à ses parties de chant clair, apporte LA dose d’intensité omniprésente tout au long de l’album. Indéniablement, c’est ce qui fait la force de cet opus : un sens aigu de l’émotion tentant de nous monter au-delà des cieux, dans l’espoir de toucher au divin.

Ce coté très « angélique », si je puis dire, pourrait d’ailleurs en agacer certains, qui considéreront ça comme trop mielleux/guimauve, mais au contraire il apporte là toute la saveur de ce disque. Il emmène les morceaux d’ « Empire of Light » vers une autre dimension, plus haut dans les nuages, avec des riffs post-hardcore de toute beauté et d’arrangements grandioses. Il suffit de poser ses oreilles sur « No Remorse, No Regrets », « A New Level », « The Waves And The Seas », « Crusader » pour bien s’en rendre compte, car à eux seul ils démontrent aisément le sentiment d’incandescence qui règne sur cette sortie. Ni trop pompeux, ni trop gentil, il en ressort une aura rayonnante et quasi mystique. Mais la rage n’est pas mise à l’écart, fort heureusement. Elle est se retrouve énormément sur les titres plus rentre dedans et sombres que sont « Sorrow Plagues », « Time And Pressure », ou « End Of Days », qui se chargent de déverser toute la puissance, la noirceur, et l’émotion dont le groupe a le secret.

On peut trouver ça quasi trop nian-nian au premier abord, mais à force d’écoutes il en ressort une énergie rare et belle, exprimée par le biais d’instruments utilisés sciemment dans se sens. DEVIL SOLD HIS SOUL tape fort et juste, et sort là un disque marquant, vivant, et tout en intensité comme il en passe trop peu.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 16.9/20 | Nb de lectures : 13669