-Mironton ou Barjabule ?
-Mironton.
-Très bien Seb On Fire, vous allez jouer avec Laurent Broomhead.
-Très bien.
-Laurent, c’est à vous.
-Alors… en 3 briques. Portugal.
-Moonspell ?
-Hardcore.
-For The Glory ?
-Comeback Kid.
-Heu… DEVIL IN ME?
-Bravo!

Un petit air de nostalgie pour introduire DEVIL IN ME, prometteur groupe portugais souvent comparé aux Comeback Kid. Mais bon ils le cherchent un peu et de toute façon ne s’en cache pas : le groupe d’Andrew Neufeld fait figure d’influence majeure pour ce « The End » puisqu’on y retrouve le susnommé Andrew Neufeld qui vient posé son bel organe pour un featuring pas piqué des hannetons sur « The Fall ». On y retrouve le même sens de la mélodie qui fait frétiller de la croupe, les chœurs de boys scout tout droit sortis du youth crew ricain et une rythmique carrée, solide et qui donne le rythme. Majoritairement élevé mais pas toujours, le groupe ne crache pas sur un petit break ou une rupture de tempo histoire de varier les plaisirs. Outre CBK, on sent sur quelque parties de guitares que le groupe ne crache pas sur un peu de keupons à roulettes ou sur un bon skeud de hardcore new-yorkais école Sick Of It All.

C’est dans l’air du temps, en cette prétendue dernière année, nombreux sont les groupes à aborder la fin de l’humanité dans leur texte, les Portugais n’y coupent pas. On retrouve donc une petite ambiance apocalyptique tout au long du disque. Cette atmosphère se traduit par des parties de guitares qui lâchent quelques trémolos par-ci par-là et par une voix qui hurle pour sa vie comme si le monde s’ouvrait sous ses pieds. Voilà qui donne un peu de corps à un album somme toute classique et qui reste bien droit dans les clous du style qui est le sien et que le groupe maîtrise à la perfection, j’en veux pour preuve les quelques « tubes » qui émaillent ce disque comme « The End » ou « City Of The Broken Dreams » par exemple. La production est à l’avenant aussi, axée sur la voix, bien mise en avant mais avec des guitares un peu trop en retrait à mon goût, jouant avant tout la carte des émotions et de la mélodie plutôt que de l’agression. Ca colle bien au groupe mais ça enlève un peu de la patate qui est la leur sur scène, où le groupe excelle. Pas grand-chose d’autres à ajouter. « The End » plaira aux amateurs des Comeback Kid période Neufeld au chant et à tous ceux qui ne crache pas sur un bon disque de hardcore mélodique et moderne. Un bon disque, pas novateur pour un sou mais qui fait le boulot comme on dit.


Rédigé par : Seb On Fire | 13.5/20 | Nb de lectures : 12660