DEVILS SLINGSHOT – Clinophobia (Mascot Records/Socadisc ) - 12/12/2007 @ 09h43
Derrière ce nom bizarroïde se cachent trois musiciens, que dis-je trois pointures internationales du Métal instrumental, les bien nommés Billy Sheehan (basse), Virgil Donati (batterie) et une de mes idoles Guitar-Heroe, l’incroyable Tony Macalpine ! Bon je vous ai déjà fait le coup il y a peu avec l’album jazz d’Alex Skolnick, mais oui Tony est mon deuxième Dieu de la 6 cordes après Alex, et ses premiers instrumentaux sont de véritables perles pour moi…
M’enfin tout cela ne me rajeunit pas, et surtout le père Tony et ses amis nous proposent tout sauf de stagner dans les années 80 avec du néoclassique à gogo. Ici, nous voici face à neuf titres instrumentaux qui nous présentent un visage très moderne de cet exercice de style. Vu le palmarès de ces trois stars (achetez-vous vingt ans d’histoire musicale si vous ne connaissez pas ces noms), la haute technicité pouvait être attendue. Au final, non pas tant que ça. Evidemment, il y a tel ou tel solo incroyable (heu en fait tous :) ), quel plan de tapping basse guitare bluffant (« Def bitch Blues »), quelle mélodie intéressante, comme dans tout bon album instrumental qui se respecte. Mais surtout il y a du gros son, bien moderne, très travaillé (pour moi ce son de gratte rythmique est un gros mélange de saturations et d’effets qui le rendent très synthétique), et les compos rythmiques sont tout en syncopes et très saccadées. Donc on se retrouve loin des riffs d’il y a vingt ans.
Il me manquera de cette période bénie cette facilité à écrire des titres mémorables surtout au niveau mélodies. Car c’est là que je suis un poil déçu. L’affiche est extrêmement alléchante, le résultat techniquement irréprochable, mais au final, il en ressort peu de choses : le meilleur passage de basse est pour moi le solo de Bunny Brunel sur « Hourglass » (sic), même si Sheehan défonce tout, il me manque ici du feeling pour le rendre captivant. Concernant Donati, eh bien je ne trouve rien d’extraordinaire à sa prestation, je n’en retiens pas de petit truc qui aurait fait la différence. Et enfin Tony ne m’aura pas mis par terre non plus. « Def Bitch Blues » a un riff à deux balles qui finit à la longue par entrer dans la tête, mais il peut franchement faire tache selon la façon dont on l’aborde. « Injustice Line » est passable, entre rythmique poussive et mélodie difficile. Heureusement qu’un « Ocean » plus aérien, ou qu’un « Aerial Perspective » nous remettent dans le droit chemin, et me rappellent quelques excellents souvenirs (dans ce dernier on retrouve des gimmicks de Tony, y a pas, c’est signé par le maître :) ).

Donc au final, un album à double tranchant : vous cherchez un album instrumental comme dans le temps, vous risquez d’être déçu. Vous cherchez un album instrumental résolument moderne, celui-ci pourrait bien vous plaire, avec cependant quelques bémols. Vous êtes insatiable de démonstration guitaristique grandiose, là encore vous n’aurez pas ici de quoi vous en mettre plein la vue même si sur certains passages c’est toujours aussi impressionnant et jouissif à écouter. Enfin, pour un album avec Tony, il me manque une petite étude de Chopin pour clore l’ensemble…

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Rédigé par : BozKiller | 13/20 | Nb de lectures : 9870




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