A l'instar de "la vie des sectes" qu'on trouvait dans l'infâme émission "Cocoboy"
du non-moins-infâme Stéphane Collaro il y a une quinzaine d'années, Criminal Records est en passe de devenir la secte du "gros-bourrin-qui-fait-vraiment-très-mal-et-si-tu veux-mettre-de-la-mélodie-va-voir-ailleurs". Après Imperial Sodomy qui aura laissé des traces indélébiles dans n'importe quel organisme normalement constitué, les Devilium nous viennent de Grasse dans les Alpes-Maritimes et ont décidé de nous offrir un "barbaric death-metal" du premier cru.
La violence qui déferle de ce disque est en tout cas amplement comparable à celle de leurs compagnons de label. Mais alors que Imperial Sodomy s'approchait plus du grind dans sa conception musicale, Devilium préfère s'inspirer du brutal death américain dans sa forme la plus violente.

Les vocaux sont gutturaux à souhait et les blast-beats sont d'une efficacité démoniaque; Les parties lentes sont d'une lourdeur souvent terrifiante que ne renierait pas les Cannibal Corpse. De plus, le songwriting, simple, percutant et très opportun dans un style pourtant galvaudé, réserve vraiment quelques bons moments. La production est très bonne et les moyens limités d'un jeune label n'ont absolument pas bridé l'esprit de créativité des Devilium. On sent qu'on a affaire à des musiciens déjà expérimentés car aucune maladresse n'est audible tout au long de ce disque d'un nouvel outsider de poids pour la scène française. Le livre "Le Parfum" de Patrick Süskind racontait le meurtre de 24 jeunes filles à Grasse (hé hé, vous êtes enfin repérés !) au 18° siècle. Vu le déferlement de haine dont sont capables ces quatre ravagés, je conseille à l'enquêteur en charge du dossier depuis 200 ans de s'intéresser à leur cas. Il va falloir trouver un bon alibi pour s'en sortir sur ce coup là...




Rédigé par : loufi | 15/20 | Nb de lectures : 7232