DEVAR - Alternate Endings (Code666/Season Of Mist) - 30/10/2009 @ 09h36
Je pensais bien être bizuté en tant que petit nouveau sur VS mais je n’aurais jamais imaginé que cela serait aussi violent. Je n’arrive toujours pas à m’en remettre.
Le bizutage en question se prénomme Devar et nous vient de Bergen en Norvège l’autre pays du black… euh… en fait non rien. On nous présente ça comme la nouvelle sensation qui va ressusciter le monde agonisant de la musique et ce avec un savant mélange de dark rock, de « splashes of northern black metal » et d’influences aussi variées que le rock des années cinquante.
Jetons un œil sur la chose. Première appréhension, le leader porte une mèche. Ça ce n'est jamais bon signe même si pour le coup, il la porte plutôt à la Misfits et ça c’est rassurant.

D’ailleurs, l’omelette norvégienne a plutôt belle allure a priori. Le premier coup de cuillère se déroule sans accroc. Il s’agit d’un prélude éthéré nappé de piano et voix féminine pour nous mettre dans l’ambiance. Le premier véritable titre démarre fort avec un bon petit blast et riffing orienté black pour enchaîner avec un mid-tempo punk rock entraînant le tout accompagné d’une voix éraillée de punk cirrhosé. On a aussi le droit à un piano dans les passages plus lents qui nous évoquent le rock gothique. On finit par penser qu’on a trouvé une sorte de Lifelover en plus « pop », plus basiquement rock’n’roll. Mais déjà, le premier couac arrive. Euh… madame je m’excuse mais il y a un poil dans mon omelette ! Le poil c’est la voix claire qui déboule sur un passage d’accalmie (heureusement de courte durée). Ouch !! C’est quoi ce machin nasillard et mièvre. On dirait du Billy Corgan en plus pénible (et pourtant c’est difficile !!).

Le troisième titre arrive et ça repart à fond la caisse sauf que cette fois on sent une véritable influence Manson. On retrouve cet aspect traînant et cabaret dégénéré du chant. De plus, le refrain se révèle martial et fédérateur. Ce morceau se révèle plus progressif avec une montée poignante qui file des frissons. Naïf comme je suis, je me dis qu’on tient peut-être un plat prometteur car ce "Cold Slither" s’avère excellent de bout en bout. Un tube ultime que le révérend Manson n’arrive plus à pondre depuis des lustres. De plus, le mélange entre punk rock, black et gothique s’avère assez agréable à mon palais.

Malheureusement, l’omelette ne va pas tarder à se crasher dans l’assiette telle un vieux fruit mûr.
Dès, le titre suivant, on goûte bien le début de la fin. Non seulement "Shadow Feline" s’avère incroyablement répétitif, mais en plus il est difficile de concilier le rock mélancolique d’un Chris Isaak avec une voix de crooner prépubère et un refrain new wave avec synthé complètement grandiloquent. C’est normal si je pense à Alphaville ? Et je ne vous ai pas encore parlé des howowowo qui finissent par taper sur les nerfs.
Mais c’est encore trop peu car Devar a décidé de nous achever avec l’apocalypse culinaire, "Scourger". Une ballade de huit minutes. Il faut attendre bien six minutes avant qu’il ne se passe un semblant de réveil avec un chouette crescendo porté par des cuivres qui laisse place à une courte partie de blastée et pour finir…soudain c’est le drame, un coulis de howowowo sur nappe de synthé et sur l’air de "Je t’aime à l’italienne" de Frédéric François ???!!!!
ENORME !!!!!

Pas la peine que je vous détaille le reste du menu car une fois qu’on est là, on est complètement écœuré. Entre pop synthé et riffs néo-modernes, rock tarantinesque ou à la Vaya Con Dios, ballades niaises et howowowo à la louche, l’estomac est à deux doigts de tout renvoyer sur la jolie nappe aux couleurs de la Norvège. Il faut attendre le digestif pour retrouver du comestible avec un morceau rappelant le Paradise Lost période électro couplé à du Cure.

Moi j’aime bien les mélanges et puis cela peut-être intéressant mais encore faut-il que les proportions soient justes et puis surtout il ne faut pas se tromper dans les ingrédients. Un bourguignon à la cerise, ça peut être excellent mais dans la viande il faut insérer la chair du fruit et non le noyau et la queue sinon c’est infâme. Ce n’est pas forcément judicieux non plus de vouloir inclure toutes ses influences dans sa galette.
Au final, il reste quatre titres écoutables en comptant l’intro dont un qui est vraiment excellent.
Pour le prochain, je conseille un recadrage autour du black punk’n’roll à tendance goth, abandon obligatoire des howowowo exaspérants, arrêter de se prendre pour crooner ou alors commencer une consommation de tabac et de Jack à haute dose et surtout ne plus pomper Frédéric François !!!
Sur le forum, il y a un topic sur les soirées metôl avec des néophytes. Alors si vos amis sont sensibles camarades, cet album est (peut-être) votre solution.

http://www.devar.no - 271 visite(s)

Trois extraits sur le MySpace du groupe - 205 téléchargements


Rédigé par : Dark Rabbit | 07,5/20 | Nb de lectures : 10383




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Commentaire
monceau
Invité
Posté le: 01/11/2009 à 13h46 - (76823)
Une très bonne chronique imagée qui m'a donné envie d'aller voir la chose par mes propres yeux... pardon oreilles. Sur le peu de titres présents sur MySpace la description est vraiment conforme.

Mr Perfect
IP:212.94.163.94
Invité
Posté le: 02/11/2009 à 13h18 - (76860)
Super kro Dark Rabbit, métal et gastronomie ne sont pas incompatibles le groupe est nul (chuis allé écouter leur MS) mais j'ai bien rigolé.

DARK RABBIT
Membre enregistré
Posté le: 03/11/2009 à 11h27 - (76885)
Merci pour ces compliments.
Je ne remercierais jamais assez mon Prince de m'avoir fait découvrir ce combo "épatant". ;)

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