DEUS MORTEM - Emanations Of The Black Light (Strych/Malignant Voices/Witching Hour) - 29/04/2013 @ 08h21
« Killer album !! Out in March !! », c’est (approximativement) ce qu’on avait pu lire sur le site du label Witching Hour lors de la sortie en novembre 2011 de Darknessence, le premier single de DEUS MORTEM. L’impatience ne devait, en principe, pas trop se faire sentir après l’excellence de ce single, qui promettait énormément. Mais le mois de mars suivant, en 2012 donc, rien. Et pas de news pendant longtemps. Ah mais attendez ! Oui, l’année n’était pas précisée, c’est pour ça ! Du coup DEUS MORTEM sortira même Emanations Of The Black Light, son premier album full-length, un peu en avance sur le calendrier, soit fin février 2013. Ouf ! Et pas par Witching Hour (qui en assure néanmoins la distribution avec Malignant Voices) mais par Strych Promotions, apparemment la propre structure de Necrosodom, le bouillonnant leader de DEUS MORTEM.

Oui, et pour rappel, vous aurez bien reconnu en Necrosodom le pseudo de l’actuel chanteur d’AZARATH, et surtout ex-THUNDERBOLT, excellent groupe polonais qui avait splitté après le chef d’œuvre Apocalyptic Doom (2007). Toujours accompagné de Inferno (AZARATH, BEHEMOTH) à la batterie, DEUS MORTEM entend donc rendre hommage aux bon vieux Black des 80’s et 90’s. Mais comme on pouvait le prévoir suite à Darknessence, DEUS MORTEM est plus là pour assurer la continuité du Black ravageur et parfois épique de THUNDERBOLT, dont certains morceaux sont d’ailleurs repris en Live par le combo. Ce n’est pas tout et sachant que cet album est dédié à la mémoire de Trondr Nefas d’URGEHAL, on trouvera quelques touches évidentes de TNBM bien crado. Nanti d’un mix et d’un mastering aux inévitables studios Hertz, DEUS MORTEM va pourtant proposer avec Emanations Of The Black Light un Black sale et virulent, mais pourtant loin d’être primitif ou bas du front.

L’art noir de DEUS MORTEM se base donc sur les riffs furieux balancés à vitesse supersonique, portés par les blasts d’Inferno ; mais également sur les arpèges plus mélodiques et les nombreux solos de folie (cet aspect penchant légèrement vers du DISSECTION ou du WATAIN). Après l’introduction de "Into the Forms of Flesh (The Rebirth)" sublimée par les leads, DEUS MORTEM se la joue donc rentre-dedans avec le chant ultrarapide et très agressif de Necrosodom, tout en laissant son Black-Metal cru et brut s’aérer grâce aux leads épiques. C’est cette recette qui va être globalement appliquée tout du long de Emanations Of The Black Light. "Receiving the Impurity of Jeh", qui figurait sur Darknessence est dans la stricte lignée de ce morceau d’ouverture, ainsi que "The Harvest". Pour le reste, "It Starts to Breathe Inside" (avec son chant doublé énorme sur la fin) et "Ceremony of Reversion p.1" (nanti d’un final épique démarrant par un fanstastique solo mélodique) sont particulièrement efficaces et font taper du pied à l’envi. "The Shining" est diaboliquement salvateur tout en étant très épique (break acoustique inattendu à l’appui), et l’aspect épique de DEUS MORTEM va être à son paroxysme sur le final "Emanation" encore une fois très percutant, tout en mettant les grattes mélodiques à l’honneur.

DEUS MORTEM a donc su retrouver l’équilibre qui faisait le sel des productions de THUNDERBOLT, surtout Apocalyptic Doom. Emanations Of The Black Light n’atteint pas encore l’excellence de l’illustre album-épitaphe de THUNDERBOLT, mais pour un premier album DEUS MORTEM se montre déjà très convaincant. 43 minutes de Black polonais « classique » qui mêle agressivité souvent furieuse et mélodies travaillées, c’était de toute manière ce qu’on pouvait attendre et de ce point de vue DEUS MORTEM ne déçoit à aucun moment. On regrettera juste que la prod ne mette pas assez en avant les guitares, et que l’album est un chouïa linéaire car finalement peu varié, mais dans l’ensemble Emanations Of The Black light est une sacrée performance Black-Metal avec des riffs et solos bien sentis, un batteur en forme et un chanteur qui se lâche. Il est juste curieux de constater que cette quasi-autoprod bénéficie d’un artwork un peu raté (très sombre, il est mal centré entre ces deux bandes noires parasites, pourtant le livret dans un style « BM orthodoxe » est tout à fait réussi !), ce qui pourrait faire passer DEUS MORTEM pour un groupe légèrement cheap. Il n’en est rien et Emanations Of The Black Light est une quasi-tuerie, qui au minimum promet beaucoup pour la suite. THUNDERBOLT est mort, vive DEUS MORTEM !

It Starts to Breathe Inside - 123 téléchargements


Rédigé par : ZeSnake | 16/20 | Nb de lectures : 13029




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Commentaire
gloom
IP:193.57.67.241
Invité
Posté le: 29/04/2013 à 09h42 - (107173)
une quasi tuerie ?
c'est une tuerie, une grosse même !
en 2012 y'a eu Mgla en 2013 ça sera Deus Mortem pour moi !

maxflat
Membre enregistré
Posté le: 30/04/2013 à 17h01 - (107199)
Excellent !

Zebrowsky
Membre enregistré
Posté le: 16/05/2013 à 20h13 - (107415)
Berk!!! C'est quoi ce son de double abonimable? A quoi ça sert d'avoir un dieu de la double pour annihiler complètement son boulot avec un son aussi étouffé. On comprend rien à ce qu'il joue, ça rend la galette inécoutable pour moi, un supplice! C'est dommage car en dehors de ça c'est du tout bon...



AegoroN
Membre enregistré
Posté le: 18/05/2013 à 00h01 - (107439)
D'un autre côté, si la batterie était aussi envahissante que chez BEHEMOTH ou AZARATH, cet album perdrait une énorme part de son ambiance, de son cachet, et donc de son intérêt.

Un superbe album dans le genre, parce que très traditionnel dans la forme comme dans le fond, et surtout parce qu'il contient ce qui fait la différence : les riffs inspirés, rock'n'roll et "thrashisants", qui fleurent bon la terre décrépite et l'authenticité. En ceci, on retrouve effectivement l'atmosphère des belles années de TSJUDER, MORD, URGEHAL, ou même THUNDERBOLT période "Inhuman Ritual Massmurder".



Zebrowsky
Membre enregistré
Posté le: 30/05/2013 à 18h09 - (107639)
Ah mais tout à fait d'accord, des riffs sont excellents, ils sentent le souffre et les meilleures heures du metal extrême.

J'admets aussi que le son de double évite d'être envahissant vis-à-vis des grattes, Ok.

Mais là il est carrément désagréable à l'écoute! On se prend un mur de n'importe quoi hyper étouffé qui rend l'écoute vraiment pénible (en particulier au casque c'est un supplice). Non franchement faire le choix de mettre la double en retrait ça se conçoit, mais là c'est juste mal fait. A titre de comparaison, le dernier Nidingr avec Hellhammer derrière les futs y est parvenu. La double est assez effacée mais est tout de même perceptible et ne pollue pas l'écoute comme ici.

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