Un nouveau Destroyer 666, ah ? J'ai cru l'ombre d'un instant que j'avais remis par erreur un album précédent dans ma platine...Vous en conclurez aisément que les Australiens (expatriés en Europe quand même...) ne sont pas du genre à vouloir révolutionner le monde la musique à chaque nouvelle sortie. Il y a certains groupes à qui on ne pardonnent pas cet immobilisme mais dans le cas de Destroyer 666, on dénombre quelques circonstances atténuantes. Déja, leur passion pour le véritable métal sans fioritures est évident. A la croisée du black, du death, du heavy et du thrash, leur style est immédiatement reconnaissable. On se croirait parfois plongé une bonne vingtaine d'années en arrière si l'excellente production (made in Marseille, peuchère...) ne nous ramenais pas à notre époque. Il faut d'ailleurs constater qu'ils sont toujours aussi efficace dans l'élaboration de titres simples, puissants et malsains. Je déplorerais simplement un petite manque de percussion de la batterie sur le parties rapides mais là, je chipote...A l'instar de Manowar dont ils pourraient passer pour le clone brutal, on sent de la maîtrise technique mais celle-ci est prioritairement réservée à l'efficacité. L'évolution est quasiment nulle depuis "phoenix rising" mais qui s'en plaindra ? Ce disque sera essentiellement acheté par des fans qui, à l'instar de ceux d'AC/DC, ne seront pas forcément réceptifs à une flopée d'innovations. On peut donc dire que Destroyer 666 est un élève appliqué, qui fait bien ce qu'on lui demande, qui mérite les encouragements mais qui se situe dans le milieu de la classe, à mi-chemin entre les binoclards destinés à l'ENA et les cancres adeptes de la compagnie du radiateur...




Rédigé par : loufi | 14/20 | Nb de lectures : 8294