Putain de bordel de merde.
Je ne sais pas comment j’ai fait pour en réchapper. Mes oreilles saignent, ma mâchoire traîne par terre, ma nuque est complètement engourdie et mes intestins se répandent sur le sol. Mais j’en veux encore...
L’opération ‘Cutterclit’ fut un carnage pour nos troupes, 99% de perte. Mais une totale réussite pour nos adversaires tchèques.
Sans pitié. Sans compromis. Et du sang à foison.

Les abîmes et la boucherie ont pris possession de nos esprits durant 25 minutes d’un carnage sans nom. De la bouillie humaine, une omelette de boyaux assaisonnée d’hémoglobine.

Pourtant, je savais bien qu’on aurait du se méfier. Ils avaient dégainés une première fois, les rustres, avec un premier assaut nommé ‘Sealing Off The Vagina By Sewer Lid’, mais qu’on n’avait pourtant pas pris au sérieux. Ben voilà le résultat. Ils nous ressortent exactement la même recette, sauf que là, on prend cher. Très cher.
Surtout que leur plan de guerre était bien connu, et absolument pas original : une sulfateuse qui cisaille non-stop en variant à peine les riffs, un nuage sonore bien gras et visqueux, et une batterie qui mitraille et qui blast non-stop, entrecoupé de quelques salves plus espacées. Et surtout, leur meneur de troupe, un fou. Qui n’a pas cessé de hurler de façon extrêmement gutturale et pitchée, c’en était inhumain. Pas original, mais foutrement efficace, et un boyau plus efficace que leur précédente campagne offensive.

Nous avons baignés durant tout ce laps de temps au cœur d’un charnier, où le temps n’avait plus d’emprise sur nos cerveaux dévastés. Les organes génitaux en miettes copulaient avec des débris de viscères. La noirceur de la terre s’était muée en un macabre océan rouge, où la rage des Tchèques se déversait à toute vitesse, écrasant et torpillant sans répit.
Au milieu de ce carnage sonore, je n’ai pu m’empêcher de penser à certaines illustres troupes adverses, telles que RGTE, NEGLIGENT COLLATERAL COLLAPSE, LDOH ou JIG-AI, tant ces tarés s’en rapprochent de par leur furie et leur force de percussion.

Le rythme furieux, l’impact et la puissance des 20 ogives ne nous ont laissé aucune chance.
Nous avons été laminés, moulus. Grind. Au milieu du sang et des tripes. Gore. La cadence effrénée des déflagrations était calquée sur la fréquence des têtes s’écrasant au sol, régulier et en rythme. Groove.

Sans être plus originaux que les autres, sans non plus varier leur tactique, les DEOAG ont tout de même fait preuve de suffisamment de hargne et de talent pour écraser et ravir tous les amateurs de boucherie sonore et de brutalité accrocheuse.
25 minutes ont suffi aux Tchèques pour annihiler toutes tentatives de résistance ou de fuite. Le temps idéal pour en ressortir vivant, et pour en redemander.
Car oui, malgré le carnage, malgré l’extrémité des bastos, c’est trop bon. J’y retourne. C’en est addictif.


Rédigé par : ..::Ju::.. | 14.5/20 | Nb de lectures : 11399