Rhaaaaaaa…voilà qui va satisfaire les fans de bon vieux thrash old school ! Le vrai, celui qui éclabousse et qui tâche (jetez un oeil sur la pochette), celui qui depuis deux décennies n’a pas évolué d’un iota, mais qui fait toujours autant de bien là où il passe. Avec DESTRUCTION, on sait à qui on a affaire…des vétérans du style, fidèles aux vraies valeurs du thrash, imperméables à toute tendance ! Et en ces temps de reformations à tout va de vieilles gloires (et de pseudo vieilles gloires) des eighties, DESTRUCTION risque bien de mettre tout le monde d’accord. Déjà, ils se sont reformés il y a quelques années, en 1999, avant que cela ne devienne tendance. « Inventor of Evil » est leur 3ème réalisation depuis, et la volonté du groupe de marquer les esprits est évidente. Matez la pochette, du pur cru DESTRUCTION, avec le retour du « butcher », mascotte du groupe qui n’apparaissait plus sur les précédents albums (« The Antichrist » en 2001, et « Metal Discharge » en 2003). Un retour en arrière ? Que nenni, juste la confirmation que les thrasheurs allemands ont choisi de ne toujours pas dévier de leur route, et de nous servir un thrash sans concessions !
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est efficace ! Puissant, agressif…tout y est ! La mélodie, ici, n’a pas sa place, ou si peu (quelques rifs ici et là, comme sur « The defiance will remain »)…La voix si particulière de Schmier, quant à elle, fait toujours son effet, plus aigue que la plupart des chanteurs thrash, mais pas aussi irritante que les habituelles voix de castra officiant dans des styles plus speed métal (même si le chanteur y a fait une incursion il y a quelques années avec le très agréable HEADHUNTER).
Fidèle à sa formule du power-trio, DESTRUCTION déménage toujours autant (moi, ça m’a toujours épaté qu’on puisse faire autant de bruit rien qu’à trois !). Et le son est à la hauteur ! J’ai aujourd’hui beaucoup de mal à me remettre à certains grands classiques thrash de la fin des années 80 à cause d’une production datée (je trouve que même les premiers Death Angel perdent de leur impact, c’est dire !!). Avec ce nouveau DESTRUCTION, voilà l’occasion de s’injecter sa bonne dose de thrash avec un son actuel. Pour cela, on remercie Môssieur Tägtgren, qui s’est chargé de la production.
Sûr que je vais regarder mon boucher différemment, moi, maintenant…


Rédigé par : Sentenced | 15/20 | Nb de lectures : 14091