DESTROYING DIVINITY - Hollow Dominion (Lavadome) - 20/02/2015 @ 07h42
La République Tchèque est un pays qui ne manque pas d’atouts car outre ses actrices pornos magnifiques et reconnues dans le milieu chéri de Marc Dorcel, ainsi que sa capitale Prague qui est tout aussi belle que ses habitantes, on y trouve une scène brutale excellente mais méconnue et dont pendant longtemps une des seules têtes de gondole a été HYPNOS. Cependant depuis quelques années sa scène death-metal en particulier fait de plus en plus parler d’elle grâce aux très bons disques de BRUTALLY DECEASED, d’HEAVING EARTH et aussi de DESTROYING DIVINITY qui signe enfin son retour très attendu.

Il a fallu en effet être très patient car le quatuor de Ratíškovice prend toujours son temps pour faire parler de lui, car hormis les deux années entre ses deux premiers opus sortis en 2002 et 2004 le délai a été rallongé pour passer à six ans d’attente pour voir en 2010 le terrible « Dark Future » et encore quatre années pour ce « Hollow Dominion » tout aussi réussi que son prédécesseur. Si le line-up du quartet reste toujours inamovible en revanche le seul changement vraiment notable est leur passage chez Lavadome après avoir été respectivement chez Grodhaisn Productions puis Brutal Bands.

Bref il ne faut pas s’attendre à du changement majeur car outre une nouvelle fois un album très court (8 titres et 33 minutes), les tchèques continuent de nous nettoyer les oreilles avec leur gros death bien brutal, technique et très sombre. Malgré tout ce qui va étonner lors de la première écoute c’est que ce nouvel opus est relativement plus « accessible » que le précédent qui était un petit bijou de noirceur et de matraquage en règle mais pas de panique les mecs n’ont pas viré vers le mélodeath et la pop, et heureusement d’ailleurs, car même si le blast et le bourrinage reste prédominant le groupe a eu l’excellente idée d’alourdir sa musique pour lui donner plus de puissance en jouant plus sur les breaks, les passages plus lents et les murs de double écrasante. En plus de cela les compositions sont mises en valeur par une production très naturelle, propre et parfaitement claire et audible, ce qui donne un côté presque « live » à chacune d’entre elles et qui leur ajoute une âme supplémentaire.

Justement ces dernières sont comme d’habitude très inspirées, aidées en cela par le growl toujours vivant et audible d’Erik, les riffs et solos excellents de la paire Gassi/Flagin et le jeu de batterie précis et varié de Zdenek. Cela s’entend d’ailleurs dès que retentit « The Eternity Guardians » édulcoré de toute intro inutile car directement ça tabasse sec ! Durant trois minutes les gars nous sortent un titre ultra-classique de leur répertoire mais surtout ultra-efficace où on alterne entre riffs super rapides, blasts à foison, de la double ultra-carrée et des mini-solis qui dézinguent tout dans les règles de l’art. Cette dose de brutalité se retrouve également sur « Scent of Death » (où quelques passages plus lents et écrasants font leur apparition), sur « Empire of Emptiness » qui est certainement le titre le plus bourrin de l’album et qui ravage tout sur son passage (avec l’énorme « Defleshed Skeleton »), et enfin « Suffering Redemption » qui varie la force et la vitesse avec une facilité déconcertante et est un des plus gros temps fort du disque. A côté de cela on trouve « Sinful Omens » où les blast se font plus rares par rapport au reste, et où priorité est donnée à la double pédale ainsi qu’à des breaks et cassures de rythmes pour aérer le tout et nous montrer que la puissance ne réside pas seulement dans la vitesse supersonique, et ce schéma est le même pour « Inner Slavery » qui clôt les hostilités où là encore la lourdeur est de mise, même si le quartet nous remet une dernière salve de blast pour finir de parachever le succès de cette nouvelle galette.

Car même si elle est absolument sans surprise les tchèques ont une nouvelle fois réussi un sans-faute car comme ses prédécesseurs on ne se lasse absolument pas de l’écouter, et bien au contraire elle est même totalement addictive et on accroche de plus en plus à force de l’entendre. Alors oui ça ne révolutionne en rien le death-metal mais en même temps ça n’est pas grave du tout car il vaut mieux du classique efficace et super bien joué, que quelquechose d'innovant et chiant comme toute la discographie de Vincent Delerm.




Rédigé par : GabinEastwood | 16/20 | Nb de lectures : 9881




Auteur
Commentaire
Keyser
Membre enregistré
Posté le: 20/02/2015 à 16h43 - (115823)
Très bon album moins direct et plus "atmosphérique" que Dark Future mais qui bourre aussi pas mal. Je lui préfère toutefois ce dernier, plus efficace et brutal même si moins personnel.



hasmodees
IP:78.234.92.153
Invité
Posté le: 20/02/2015 à 22h21 - (115831)
Aaahh!!
Ca fait plaisir de lire un truc comme cette conclusion de chronique: +1+1+1+
Parfait exemple que ce groupe que je connaissait pas.. et qui sait garder cette ambiance poisseuse
que tout bon groupe de death metal se doit de conserver! avec ces guitares sombres et nuancées ce morceau me donne envie d'aller plus loin..

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