Destrage est une formation italienne qui nous vient tout droit de Milan et qui nous propose aujourd'hui son premier album studio via le jeune label Coroner Records, ce disque ayant la particularité d'avoir été produit par Ettore Rigliotti, le maître à penser de Disarmonia Mundi.

Italie, Coroner, Rigliotti...
Trois références qui m'ont immédiatement fait penser à la dernière chronique enflammée de mon confrère Rahahaaz qui a toujours autant de mal à se remettre de la musique classée "5 étoiles" de 5STAR GRAVE… un peu comme s'il était allé à la mer pour y manger des huîtres et que la serveuse lui ait répondu : "Désolé, i'n'a pu".

Pour couronner le tout et faire disparaître pour de bon tout reste de motivation, j'ai appris que le combo avait sorti 2 démos ("Code to emptiness" en 2005 et "Self ID generator" en 2006) avant de publier "Urban Being" en 2007... et qui était disponible uniquement au Japon. Ce même disque se voit ainsi attribuer une seconde chance en 2009 via Coroner records.

La perspective de s'attaquer à l'écoute de "Urban Being" s'avérait aussi excitante que celle de déguster un plat de spaghettis carbonara réchauffé au micro-ondes après avoir été oublié pendant 1 semaine au fond du frigidaire d'un petit restaurant italien qui affiche sur ses murs la photo d'un ancien top model italien au côté d'un nain français.

Pourtant, "Urban being" est une très bonne surprise de la part des compatriotes de Materazzi qui nous proposent une musique fraîche, pleine de vitesse, de mélodies et de dynamisme. Qu'il est pourtant peu évident de qualifier le style du groupe, tant il correspond à un metling pot d'influences où l'on retrouve en vrac melodeath, new thrash, metalcore, neo et Cie.
Les compositions sont ainsi variées, évoluant à un tempo plutôt soutenu faisant la part belle à des riffs virulents sur lesquels se posent de nombreux courts leads mélodiques. La voix principale rauque est pleine de hargne et se trouve contrebalancée par des passages "metalcore" en voix claire ou autre chant hurlé mis en avant à la Slipknot.

On rentre rapidement dans cet album très diversifié mais terriblement accrocheur autant grâce à la qualité des riffs que pour le chant facilement mémorisable. Sur la longueur l'album finit néanmoins par s'essouffler quelque peu .... sans que cela lui soit fatal.

Au final, il s’est révélé franchement pas mauvais et plutôt goûtu ce plat de spaghettis carbonara réchauffé au micro-ondes, à moins que ce soit le mélange Chianti/Grappa qui l'accompagnait et qui ait eu des effets secondaires… par contre la photo du top model et de son nain, ça passe toujours pas !


Rédigé par : VsGreg | 15/20 | Nb de lectures : 10364