S'il a fallu attendre un délai de 2 ans entre l'enregistrement d'"Urban Being" (2007) et sa mise en bacs par le jeune label Coroner Records (2009), la formation italienne DESTRAGE a décidé de battre le fer tant qu'il est encore chaud en proposant dès fin 2010 son nouvel opus, une nouvelle fois produit par l'excellent guitariste producteur Ettore Rigliotti (Disarmonia Mundi).

"The King is fat'n'old" suit les traces de son prédécesseur avec un metal moderne surboosté lancé à grande vitesse par l'introductif "Double Yeah" plein d'énergie et de patate. La formation distille un metal moderne ultra lechée où l'excellent vocaliste Paolo Colavolpe fait un démonstration en règle de ses capacités. C'est ainsi parti pour cinquante minutes d'un metal alternant avec talent et réussite des parties décapantes "gentiment" agressives avec des moments plus mélodiques autant au niveau des riffs que du chant.

La variété des compositions est au rendez-vous comme le démontre le party single "Jade's place" au refrain à reprendre en choeur, le ubercatchy "Back Door Epoque" aux moments plus calmes ou encore les virulents "Wayout" ou "Panda Vs Koala". Les influences sont nombreuses mais parfaitement intégrées au style finalement bien spécifique du groupe qui repose sur du melodeath au sein duquel est injecté une sacré touche rock'n'roll. On pensera à Soilwork pour les nombreuses parties mélodiques super accrocheuses, One-Way Mirror viendra également à l'esprit pour la qualité des refrains en voix claire et le côté plus massif des riffs, des réminiscences de Faith No More se découvrent sur le pont central de "Smell You Later Fishy Bitch", des touches de néo metal ou Liinkin Parkienne arriveront même aux oreilles de ceux qui se souviennent de ce courant musical du début des années 2000.

"The King is Fat'n'Old" est aussi vivifiant qu'une tube de Gurosan, qu'un double Vodka RedBull ou qu'une douche glacée, il ne plaira certainement pas à ceux qui ont des boutons dès qu'un refrain en voix claire passe ou qu'un soupcon de néo metal sonne à leurs oreilles. J'ai pris mon pied avec ce disque et je ne peux que le recommander à ceux qui aiment les truc un peu déglingué mais pas trop !


Rédigé par : VsGreg | 16/20 | Nb de lectures : 13093