DEREK SHERINIAN - Molecular Heinosity (InsideOut/Wagram) - 17/07/2009 @ 09h24
Revoili revoilou mon keyboardiste préféré! Avec le temps et le recul nécessaire, je me dis que D.T y a peut-être beaucoup perdu en se séparant de lui. (Ceci dit sans dénigrer Jordan Rudess). Sherinian possède ce petit grain de folie absent chez son remplaçant qui compense- il est vrai - par une grande maîtrise technique. Mais est-ce suffisant ? Vaste débat qui ne trouvera pas ici sa conclusion. Et entre nous, ce n’est pas le dernier D.T qui risque de l’éclaircir…

Quoi qu’il en soit, après un "Blood of The Snake" en 2006 plutôt réussi, Derek a reconduit certains guests dans leurs fonctions. Zakk Wylde, Brian Tichy, Tony Franklin et Virgil Donati. Un quatuor très haut de gamme qui semble lui convenir et qui devrait donner une assise stable à la formation. Autour de ces « titulaires » gravitent d’autres noms comme Rusty Cooley, Brett Garsed, Taka Minamino aux guitares, Tina Guo au violoncelle, Jimmy Johnson et Rob Mules à la basse.

Essentiellement instrumental, avec "Molecular Heinosity" Sherinian reprend les affaires là où "Blood Of The Snake" les avait abandonnées. C’est donc reparti pour un tour de jazz metal progressif. Le bougre s’en est fait apparemment le plus digne représentant et accordons lui qu’il domine parfaitement son sujet.

Dès "Antartica" (5min24), on entre dans les méandres labyrinthiques de l’esprit torturé de ces fondus d’arythmie; duos déjantés de soli claviers/guitares, ruptures, cassures intempestives, déclinaisons de gammes chromatiques diatoniques, bref tout l’attirail du genre honni par les adeptes de rythmes binaires mais plébiscité par quelques malades de mon espèce.

"Ascension" (2min15) n’est qu’une mise en bouche du déluge qui va suivre. Et comme déluge, "Primal Eleven" (7min58) se pose là. On dirait du Magellan inspiré et sous ecsta. Nombreux contretemps succédant à des phases brutales d’accalmies avant de repartir pied au plancher et en marche arrière sans jamais regarder dans les rétroviseurs. Un grand nombre de pièces sont conçues ainsi mais il y a aussi les cavalcades échevelées de "Wings of Insanity" (3min52). Un tempo soutenu que l’on doit tout autant aux baguettes de Donati qu’à la guitare trempée dans la lave en fusion de Wylde.

L’intro de "Frozen By Fire" (5min19) aurait pu être joué par Malmsteen mais c’est Rusty Cooley (Outworld) qui s’y colle dans un style pas toujours original. Ça reste du speed néoclassique qui heureusement alterne avec du lourd riffé grassement et avec doigté.

Et comme avec le précédent opus, on a droit à l’hommage appuyé à Black Sab avec "So Far Gone" (7min25) qui sonne comme un mix "N.I.B"/"Neon Knights" et piloté par la gratte crasse et le chant nasillard de Zakk Wylde.
Bon, trêve de plaisanterie, moi j’adhère sans réserve à cette débauche même brève (39min), que dis-je, cette orgie romaine de notes et de plans scabreux. Allez, surtout sur les 4 premiers titres + "So Far Gone". Ensuite, je reconnais une petite baisse de régime.


Rédigé par : Karadok | 15/20 | Nb de lectures : 10301




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Commentaire
stanwd
Membre enregistré
Posté le: 17/07/2009 à 11h19 - (73392)
Vraiment pour les progueux pur jus...
Vraiment trop chiant pour moi. J'ai beau apprécier le jeu du bougre, j'accroche par à ce type de compos. Mon pote qui l'a acheté et qui m'a donc fait découvrir l'album vient de s'en séparer... et retourne écouter le dernier DT...



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