Difficile de me contredire sur ce coup-là : pour moi, DENISON WITMER (et encore plus avec cet album…) symbolise parfaitement le Songwriter dans toute sa splendeur. Entre ballades acoustiques et compositions aux ambiances des plus mélancoliques, le personnage de DENISON WITMER perpétue le mythe Rock/Folk à la façon d’un NEIL YOUNG, d’un BOB DYLAN ou encore d’un LEONARD COHEN plus inspiré que jamais… DENISON WITMER en est aujourd’hui à son cinquième album studio (le tout aussi calme «Are You A Dreamer ?» sorti chez The Milita Group), qui reste la preuve ultime de sa fertilité musicale sans limites. Car DENISON WITMER est encore loin de s’essouffler. D’autant plus que ce dernier essaye de plus en plus de collaborer avec des musiciens, bien qu’inconnus, d’un talent incontesté…

Le label suédois Rock/Post-Rock/expérimental Bad Taste Records en profite donc aujourd’hui pour ressortir en Europe un des albums les plus appréciés du mélomane, à savoir «The River Bends… And Flows Into The Sea», initialement dealé par Tooth and Nails Records (sortie du LP mi-2004). Difficile de décrire un tel album, car ce qui semble simple et léger musicalement est en fait un pur concentré d’émotions pures et la traduction directe d’une sensibilité vraie. Dès la première plage, nous nous laissons posséder par la force tranquille des mesures chantantes (dans tous les sens de ce dernier terme…). Les vocalises sont justement des plus enivrantes et l’atmosphère produite reste constante tout au long des onze titres. Bien entendu, les mélodies issues principalement du chant et des guitares électriques/acoustiques constituent véritablement le point fort de cet album. Le tempo est évidemment lent et ne vous attendez aucunement à des changements radicaux d’une mesure à l’autre. Quelques envolées (toutes proportions gardées…) sont cependant surprenantes, tels que celle observée pour «You Could Be Anything», titre terminant superbement cet opus… Un album à part pouvant permettre à certains de découvrir un groupe à la personnalité marquée et à la griffe unique. En témoignent surtout les compositions «Chestnut Street» (titre basé sur la variation autour d’un seul arpège, répété pendant près de quatre minutes), «Days Repeating» et «Better Or Worse».


Rédigé par : DeadStar | 16/20 | Nb de lectures : 12154