DEMONIZER...DEMONIZER? Inconnu au bataillon... pourtant il s'agit là du deuxième album de ce groupe Belge qui s'adonne au Black Metal fortement influencé par le Thrash Metal cher au cœur de nos camarades d'outre-rhin... J'en vois déjà certains qui dressent l'oreille et qui ont déjà sorti le perf-à-patches pour me taper sur les doigts si je dis du mal de vieux grigous comme DESTRUCTION!

Bref, dès le premier titre de "The Essence of War", on se pose une seule question: est-ce du Thrash Blackisé ou du Black Thrashisé? Difficile à dire... DEMONIZER est à la croisée des chemins entre des formations telles que DESASTER et CARPATHIAN FOREST... Au fil des huit titres on tombe aussi bien sur des plans 100% Thrash old school qui feront frétiller les fans de DESTRUCTION que sur des passages plus brutaux et Black Metal susceptibles d'affrioler le True.

La musique est assez proche d'un NOCTURNAL BREED sous Juvamine... Des riffs "galopants" qui font mouche à chaque fois en faisant secouer la tête de son auditeur qui se remémorera les plans les plus Heavy du "Pentagram Prayer" de BEWITCHED... Ca a la patate, voilà tout!

Bien que d'apparence fort conventionnelle, la musique de DEMONIZER évite de sombrer dans la pataugeoire du "old school" bidon, ce groupe ne fait pas du neuf avec du vieux et parvient à se hisser au dessus du lot de ces fameux groupes intègres et englués dans le carcan de doctrines musicales traditionalistes qu'ils ont eux-mêmes inventés. DEMONIZER prouve que l'on peut avoir des racines profondément old school ET proposer quelque chose de vivant, de neuf et de personnel. De ce point de vue, cette formation venue du Plat Pays me rappelle ABSU, d'ailleurs "The Essence of War" partage des points communs avec "Tara" et "The Third Storm of Cythraul" ... Des titres assez longs hantés de rythmiques intenses, d'une batterie assez variée, des vocaux qui oscillent entre Thrash et Black Metal, des solos qui durent 15 piges (jouissif!) et d'une atmosphère bien particulière... Ca sent la poudre! (Non, j'ai pas dit que ça sentait l'essence) Les parties les plus Thrash ne pourront que séduire les fans de DESASTER et les plans les plus Black enchanteront les amateurs du "Wrath of War" de THORNSPAWN et du "As Jerusalem Burns" de MELECHESH... Est-il utile de parler des paroles? Non, vous l'aurez deviné, avec un tel nom et ce titre d'album, DEMONIZER ne parle pas d'antigel et d'artériosclérose, que nenni, on a droit à huit psaumes à la gloire de la Bêêêêête!

Un album vraiment sympatoche qui s'écoute toujours avec plaisir, huit titres qui vont droit au but, sans s'encombrer de démonstrations pompeuses ou pédantes... Ca fouette! La seule ombre au tableau réside dans la prod' que je trouve un tantinet maigrichonne... un peu trop "piquante". Si vous aimez les groupes précités, DEMONIZER vous tend les bras...


Rédigé par : Cobra Commander | 13/20 | Nb de lectures : 12970