Branchez la tondeuse ! Le war-metal bestial est quand même une drôle de sous-branche : toujours les mêmes références (BEHERIT, BLASPHEMY, ARCHGOAT, etc.), toujours le même souci d’écraser à coups de Rangers le moindre soupçon de mélodie et toujours cette cacophonie générale vénérée par quelques fous (dont je fais partie) et dénigrée par la grosse majorité. Au point de relancer l’éternel débat sur la différence entre ‘vraie’ musique et simple bruit… Sauf que ce que les réfractaires à ce bordel sur pattes n’ont jamais vraiment compris, c’est qu’un groupe de DEIPHAGO n'a de toute façon JAMAIS prétendu jouer une musique facilement écoutable à laquelle les habituelles notions d’harmonies s’appliquent. Non, sur ‘Filipino Antichrist’, seul le chaos suprême règne et le reste, TOUT le reste, n’a aucune espèce d’importance.
A son actif, ce trio philippin a pour lui de ne pas être une bande de gamins à la recherche de sensations car existant depuis quand même 1989 (!), malgré apparemment un paquet de changement de line-up, peut-être pour cause de surdité soudaine de certains ex-membres. Et si les Espagnols de PROCLAMATION ont intercalé entre deux couches de bruit blanc quelques plages de gras double sur leur dernier affront (scandale !), DEIPHAGO, eux, ne se sont pas pris le schtroumpf avec ce genre de délicate attention. Aucun riff ne surnage donc vraiment dans cette mélasse opaque où la batterie hystérique, une basse thermonucléaire et les beuglements du prénommé Voltaire 666 (un hommage à la, euh, culture française ?!) bouffent de toute façon l’espace. D’ailleurs, en guise de particularité, on a surtout droit au souffle rauque de ce dernier que l’on entend distinctement reprendre son souffle entre deux soufflantes et dont le débit rappelle parfois le Mika Luttinen tout de latex vêtu du premier IMPALED NAZARENE. Mais sinon, toute forme de concession a été laminée à la sulfateuse. Et à part une touche presque black/thrash à la IMPIETY par moments, soulignée par cette reprise bien keuponne du « Hate » de SARCOFAGO, et cette pochette signée Joe Petagno et immédiatement reconnaissable, la tradition est respectée jusqu’au bout sur ce deuxième album : même la durée totale, pile-poil moins d’une demi-heure, a le doigt sur la couture du pantalon (kaki). Alors même si seul un docteur ès boucan style Wasted aura la finesse d’esprit de départager DEIPHAGO et, mettons, REVENGE, une chose est sûre : quel bordel ! Et c’est pour ça que c’est bon.
Cet album m'a carrément retourné et filé une méchante claquasse dans la gueule! Anti-musical au possible, Filipino Antichrist n'en demeure pas moins très bon. A ranger avec les Proclamation, Diocletian etc.
Rob IP:82.211.83.9 Invité
Posté le: 18/12/2009 à 10h53 - (78879)
cest très pipi caca tout ca. à mille lieues en dessous du dernier Impiety.
Blind Membre enregistré
Posté le: 18/12/2009 à 11h35 - (78884)
C'est vrai qu'Impiety c'est hyper raffiné comme musique, fait dans le bon gôut et la finesse... Deiphago est encore plus chaotique qu'Impiety et moins technique aussi. Ca donne l'impression d'un encore plus grand bordel que chez les singapouriens.
Rob IP:82.211.83.9 Invité
Posté le: 18/12/2009 à 11h44 - (78885)
oui mais c'est mille fois moins jouissif que Terroreign (album de l'année au passage et meilleur Impiety de loin)
Alain IP:74.63.93.147 Invité
Posté le: 18/12/2009 à 11h47 - (78886)
+1 Rob et j'ajouterai que la principale différence c'est qu'Impiety savent jouer eux. De toutes façons on ne peut comparer ces 2 groupes ils boxent clairement pas dans la même catégorie.
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A son actif, ce trio philippin a pour lui de ne pas être une bande de gamins à la recherche de sensations car existant depuis quand même 1989 (!), malgré apparemment un paquet de changement de line-up, peut-être pour cause de surdité soudaine de certains ex-membres. Et si les Espagnols de PROCLAMATION ont intercalé entre deux couches de bruit blanc quelques plages de gras double sur leur dernier affront (scandale !), DEIPHAGO, eux, ne se sont pas pris le schtroumpf avec ce genre de délicate attention. Aucun riff ne surnage donc vraiment dans cette mélasse opaque où la batterie hystérique, une basse thermonucléaire et les beuglements du prénommé Voltaire 666 (un hommage à la, euh, culture française ?!) bouffent de toute façon l’espace. D’ailleurs, en guise de particularité, on a surtout droit au souffle rauque de ce dernier que l’on entend distinctement reprendre son souffle entre deux soufflantes et dont le débit rappelle parfois le Mika Luttinen tout de latex vêtu du premier IMPALED NAZARENE. Mais sinon, toute forme de concession a été laminée à la sulfateuse. Et à part une touche presque black/thrash à la IMPIETY par moments, soulignée par cette reprise bien keuponne du « Hate » de SARCOFAGO, et cette pochette signée Joe Petagno et immédiatement reconnaissable, la tradition est respectée jusqu’au bout sur ce deuxième album : même la durée totale, pile-poil moins d’une demi-heure, a le doigt sur la couture du pantalon (kaki). Alors même si seul un docteur ès boucan style Wasted aura la finesse d’esprit de départager DEIPHAGO et, mettons, REVENGE, une chose est sûre : quel bordel ! Et c’est pour ça que c’est bon.
Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 13/20 | Nb de lectures : 11126