Dire que je suis un grand fan de DEINONYCHUS (outre le groupe qui nous intéresse aujourd'hui c'était un petit dinosaure de deux mètres de haut qui vivait dans le Montana au Crétacé) serait mentir, je n'ai jusque-là que vaguement suivi leur carrière, le dernier véritable album auquel je me sois intéressé étant le premier que je possède. Inutile alors de vous dire que, m'attendant à un mélange de black et de doom dépressif, je fus un peu surpris à l'écoute de ce "Warfare Machines" assez convenu et plat.

La particularité principale de DEINONYCHUS ce sont les vocaux de Marco Kehren, un chant que l'on reconnaît instantanément que l'on aime ou que l'on déteste mais qui, quoi qu'il en soit, demeure la composante principale du style DEINONYCHUS. De ce côté-là pas de souci, notre cher Marco n'a pas mué et son timbre est toujours prompt à vous filer la chair de poule sur les parties les plus poignantes. Sauf qu'ici les parties les plus poignantes, on a beau les chercher, on ne les trouve pas. Les morceaux sont tout d'abord beaucoup trop courts pour qu'une quelconque atmosphère ait vraiment le temps d'être posée. Là où les anciens album proposaient des titres oscillant généralement entre 5 et 10 minutes (voire plus), ce "Warfare Machines" nous en propose 8 pour à peine 33 minutes (soit au minimum 10 minutes de moins que n'importe lequel des autres albums du groupe). Le seul titre qui dépasse les 5 minutes est d'ailleurs, selon moi, le meilleur de l'album. Il s'agit de "False Flag" un titre où le doom reprend le dessus et qui confirme vraiment que le groupe devrait se cantonner dans les tempos lents plutôt que dans le mid-tempo où il est parfois carrément aux fraises avec des titres comme "Carpet Bombing" et leur petit goût de reviens-y pas qui donne envie de le zapper à chaque écoute (mais si on commence à zapper des titres sur un album de 33 minutes on va vite en voir le bout).

Bref, c'est album est raté, trop court (enfin là du coup ça en deviendrait presque une qualité), pas inspiré, oeuvre fade d'un groupe qui sur le coup s'est vraiment pas foulé. A oublier.




Rédigé par : Sheb | 11/20 | Nb de lectures : 10538